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samedi 8 mars 2025

La Route

Je dois en premier lieu vous dire que je n'ai pas lu le roman éponyme de Cormac McCarthy, mais j'ai vu lors de sa sortie au cinéma le film de John Hillcoat avec l'incroyable interprétation de Viggo Mortensen.

J'ai emprunté cette bande dessinée de Manu Larcenet à la médiathèque de ma ville et j'attendais d'avoir un moment pour la lire d'une traite. C'est, comme vous l'avez compris, l'adaptation du livre de McCarthy.

Le pitch est simple : le monde est en ruines, un père et son fils tentent de survivre en traversant le pays vers le sud dans l'espoir d'un monde meilleur.

C'est une œuvre post-apocalyptique où le reste de l'humanité se dévore entre elle pour survivre. Elle se dévore au sens figuré et au sens propre. 

C'est aussi, et surtout, une œuvre sur un père et son fils, sur l'initiation aux valeurs, sur le bon et le mal. Une histoire de transmission et d'amour entre ces deux survivants. Une histoire où rester en vie peut vous faire perdre votre humanité.

Les dessins sont magnifiques, et les très peu nombreux dialogues nous laissent le temps d'apprécier les représentations d'un monde noir de cendres, noir du cœur des hommes, un monde complètement détruit. Ou finalement on voit juste quelques petites traces de lumière et de couleur.

Prenez le temps de regarder plus que de lire car le désespoir et l'espoir se lisent dans les dessins.

Cela ne m'a pas autant bouleversé que le film, certainement que l'effet de surprise n'était plus là. Mais si vous n'avez pas lu la BD, ni le livre, ou vu le film, je vous conseille fortement ce titre magistral de Manu Larcenet. C'est une claque visuelle immense et une histoire très forte.

dimanche 16 février 2025

Petit pays

J'adore quand des histoires personnelles se mélangent aux grands événements historiques. C'est justement ce qui se passe dans cette bande dessinée qui nous raconte, à travers les yeux d'un enfent, la guerre civile au Burundi et le génocide rwandais qui a suivi.

Cette bande dessinée est l'adaptation du livre de Gaël Faye. C'est Marzena Sowa qui a fait le scénario, et Sylvain Savoia qui s'est occupé des dessins, aidé par Luc Perdriset pour les couleurs.

Pour ceux qui ont vécu cette époque, on se rappelle bien du génocide rwandais et de ses répercutions dans la politique Française. C'est une blessure encore vive dans ce pays et dans les pays voisins. Les anciennes puissances coloniales sont elles aussi impliquées, comme la France ou la Belgique. 

Pour les plus jeunes, je vous conseille vraiment de lire cette BD. L'histoire vient directement de ce qu'a vécu Gaël Faye quand il était petit.

Le héros, c'est le petit Gaby, 10 ans, qui vit à Bujumbura (la capitale du Burundi) avec sa petite sœur et ses parents. Son père est français, et sa mère est une Rwandaise Tutsie qui s'est réfugiée au Burundi.

Au début, tout ce passe bien pour le petit Gaby. Il partage son temps entre l'école et les jeux avec ses copains dans son impasse, où vivent aussi pas mal d'Européens qui travaille au Burundi.

Mais les choses vont se gâter... La guerre civile qui avait commencé l'année précédente au Burundi s'étend à la capital, et les massacres commencent. Gaby et ses amis vont devoir prendre des décisions et commettre des actes qui vont les marquer à vie, à tout jamais.

Cette histoire m'a pris aux tripes. Le décalage entre le monde heureux de Gaby au début de l'histoire, malgré les tensions que l'on peut voir chez les adultes, et la confrontation avec les événements hyper-violents par la suite est sidérant. Gaby passe du paradis sur Terre à un véritable enfer.

Gaby trouve refuge dans les livres, grâce à sa voisine grecque qui a une impressionnante bibliothèque. Ça devient un peu sa bouée de sauvetage, le moyen de s'échapper de tout cela. Mais cela ne sera pas suffisant.

C'est une histoire touchante, et seul Gaël Faye sait quelle part de sa vie perso il a mis dedans.

L'adaptation par Savoia et Sowa est vraiment réussie et intense. Les dessins de Savoia montre parfaitement cette dualité entre le monde paradisiaque et l'enfer des massacres et des combats.

Je vous recommande chaudement ce titre. C'est un bande dessinée que j'ai empruntés à la médiathèque et que j'aimerais bien avoir dans ma bibliothèque.

@gaelfaye @marzenasowa_ @savoiaonair #lucperdriser @dupuis_bd @aire___libre @mediathequediderot_reze

jeudi 21 novembre 2024

L'Espoir Malgré Tout

Je dois vous avertir, je ne suis pas un amateur de Spirou. Non pas que je n'aime pas ce personnage, et son acolyte Fantasio, mais simplement que je n'ai pas lu ses aventures. On ne peut pas tout lire. Mais attiré par sa mise en avant à la médiathèque. Mais aussi instillait dans mon cerveau, certainement par un apéro BD ou autre rendez-vous de la chaîne Youtube Jules & Nico. J'ai pris le premier tome, pour emprunter au final les quatre tomes.

Ces quatre tomes sont parus dans la série "Une aventure de Spirou et Fantasio par..." qui regroupe des histoires de Spirou et Fantasio par d'autres auteurs que la série classique. Chaque équipe créative peut ainsi apporter sa propre vision en dehors du canon officiel.

Dans cette série, nous retrouvons nos personnages de 1940 à 1944 en Belgique. Ils vont traverser la période d'occupation nazie avec leur naïveté et leur innocence. Ils rencontrent des résistants et des collaborateurs, mais aussi de simples opposants ou sympathisants à la barbarie nazie. Et cela que ce soit des adultes ou des enfants.

Tout le monde y passe. Les industriels plus ou moins contents de devoir collaborer. L'institution religieuse catholique, qui se divise elle aussi entre résistant et collaborateur. Même si c'est parfois un peu manichéen. Les divisions linguistiques de la Belgique ressurgissent aussi.

La naïveté de Spirou est rafraîchissante et parfois déconcertante. Il construit sa personnalité au contact des
personnes qu'il rencontre et en particulier Monsieur Anselme. Il devient profondément pacifiste et rechigne à tout assassinat, même des nazis.

Et la fin de l'occupation est aussi présente, avec les revirements de dernière minute, la chasse aux sorcières et les règlements de compte. Rien n'est oublié dans cette histoire.

C'est une excellente série, à mettre dans toutes les mains. Et comme le dit Spirou, la bête est en nous, individuellement et collectivement.

La partie que je n'ai pas aimée, c'est le format. Des pages où parfois se trouvent seize cases et aucun partage en chapitre. C'est parfois un peu indigeste. Mais cela reste le seul petit, très petit point négatif de cette œuvre.

L'oeuvre existe maintenant en intégrale. Un seul volume de plus de 350 pages.

Et vous, vous avez lu L'Espoir Malgré Tout? Vous en avez pensez quoi? Vous pensez le lire?



dimanche 17 novembre 2024

Madeleine, Résistante

Je vous ai parlé il y a quelques mois de la série Irena de Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël et David Evrard. Cette série en cinq volumes (une intégrale existe en un seul tome) raconte l'histoire d'Irena, résistante catholique polonaise, aidant tant que possible les juifs du ghetto de Varsovie, en sauvant de nombreux enfants.

C'est d'une autre femme résistante que Jean-David Morvan, associé cette fois-ci à Dominique Bertail pour les dessins, nous raconte l'étonnante aventure : Madeleine Riffaud. Cette femme, à la vie plus que passionnante, est décédée il y a quelques jours, à l'âge de 100 ans.

Trois tomes sur quatre sont paru pour le moment sur sa vie de résistante. Il était prévu une autre série sur sa vie de journaliste après la seconde guerre mondiale. Je ne sais pas si cela est encore prévue.

Le dessin de Bertail est magnifique. Il utilise uniquement le noir et des teintes de bleu.

Je vous avais déjà parlé du premier tome dans un article précédent. J'ai maintenant lu le deuxième et le troisième. Ce dernier est dédicacé par les deux auteurs.

2. L'édredon Rouge

Madeleine, rentrée dans la résistance, fait ses armes. On découvre dans cet album la vie des résistants de la capitale française. La vie n'est pas simple pour les Parisiens, et encore moins pour les Résistants. C'est un véritable documentaire sur le sujet. Madeleine y croise des membres d'un autre groupe célèbre de la résistance, le groupe Manouchian.

3. Les nouilles à la tomate

Madeleine est arrêtée après avoir assassiné un militaire allemand. Nous découvrons dans la première partie de cet album les tortures et interrogatoires menés par les forces françaises. Nous découvrons aussi la dure vie dans la prison de Fresnes. Madeleine finira par être libérée et continuera son activité de résistante au moment où les troupes alliées s'approchent de Paris.

C'est toujours aussi passionnant et j'ai hâte de lire le dernier tome.

dimanche 19 novembre 2023

La Perspective Luigi

J'aime bien la série ; La Guerre des Lulus. J'ai pris le premier tome de la série au festival d'Angoulême alors que celle-ci n'était pas encore connue. La file d'attente pour une dédicace du dessinateur Hardoc était toute petite (c'est un peu pour cela que j'ai tenté ce premier tome).

J'ai lu par la suite les quatre autres tomes format la série principale, de 1914 à 1918.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette série, c'est l'histoire de quatre orphelins et une réfugiée qui se retrouve en territoire occupé par les Allemands, livrés à eux-mêmes. Leurs prénoms commencent tous par les lettres LU, d'où leur surnom, les Lulus.

Dans la série principale, nous avons une ellipse entre les tomes trois et quatre ou nos Lulus se retrouvent à prendre un train pour Berlin, alors qu'ils pensaient se rendre en Suisse. Cette ellipse nous est racontée dans les deux tomes de La Perspective Luigi.

Nous avons toujours Régis Hautière mais cette fois-ci c'est dessiné par Damien Cuvillier qui avait déjà réalisé les story-boards des tomes trois et quatre.

Lorsque que quelque chose se vend et la bande dessinée n'est pas exempte de ce principe, on a tendance à tirer un peu sur la corde. Et c'est le cas ici même. 

J'ai eu du mal, vraiment du mal à terminer ces deux tomes. Le fait de changer de dessinateur m'a beaucoup gêné. Je ne remets pas en cause les talents de Damin Cuvillier, mais son style différent de celui d'Hardoc m'a un peu sortie de l'histoire lorsqu'il dessinait les Lulus jeunes. 

J'ai vraiment apprécié les dessins de l'époque de Luigi adulte dans les marais de la sommes, au point que cela m'a donné l'envie de les visiter. Ces dessins sont très bons.

Pour l'histoire, c'est aussi un peu le cas aussi. Le premier tome parle de Berlin et de la situation des habitants en 1917, et des orphelins de guerre, livrés à eux mêmes. 

Nos Lulus doivent, encore une fois, survivre par eux même. Mais cette fois-ci dans une très grande ville étrangère.

Le second parle du camp d'internement civil de Holzminden, un camp qui a vraiment existé, ou nos amis se retrouvent internés. Là, ils doivent s'adapter à ce camp d'internement qui n'est pas vraiment fait pour les enfants, et s'évader pour partir en Suisse.

Dans les deux tomes, j'aurais aimé plus de détails sur ces deux situations. J'ai été un peu déçu que cela se termine aussi rapidement. 

Bref, je n'ai pas apprécié la Perspective Luigi, alors que j'aime beaucoup la série principale. Je n'irai pas vers la suite, le cycle deux, qui nous parle de chaque Lulu après la guerre. Je vous conseille de lire le premier cycle.

mercredi 11 octobre 2023

Adèle Blanc-Sec - Le Labyrinthe Infernal

Pénultième tome des Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Tardi. 

Après la lecture très plaisante du tome précédent, j'enchaîne avec ce neuvième tome. 

L'histoire suit directement le tome précédent et précède directement le dernier tome de la série.

C'est toujours aussi drôle, toujours aussi déjantée, toujours aussi décalé. Je suis curieux de voir comment cela va se terminer.

A lire dans la continuité de la série.

Derrière l'humour Tardi nous parle d'expériences génétiques sur l'homme, de clonages, de médicaments qui n'en sont pas. Mais surtout de vengeance. Est-ce qu'Adèle va se sortir de tout cela ?

Je prends toujours autant de plaisir à lire Adèle Blanc-Sec. Je ne me souviens plus si les premiers tomes, lus il y a bien longtemps, m'avaient fait autant sourire.

mercredi 4 octobre 2023

RIP - Tome 1

Je profite de l'offre du premier tome de la série RIP à dix euros pour essayer cette série. Bon, j'avais aussi été tenté suite à tout le bien que j'ai pu entendre ou lire sur les réseaux sociaux. Et en plus comme la série est terminée en six tomes, si cela me plaît je peux rapidement lire toute la série.

Tome 1 - Derrick - Je ne survivrai pas à la mort.

Au scénario nous avons Gaet's, au dessin Julien Monier. C'est édité chez Petit à Petit.

Ce que j'ai vu en premier, c'est le dessin. Le style de Monier est particulier. 

Les visages et les corps sont parfois un peu tordus. Son style est bien adapté à l'ambiance. Ces corps, parfois tordus, reflètent la personnalité des personnages.

Il fourmille de détails et de scènes bien glauques et la colorisation apporte sa touche à cette ambiance.

Rien que les dessins m'ont mis mal à l'aise. C'est certainement volontaire et j'ai bien apprécié cet aspect.

Pour l'histoire, Derrick est un loser d'une quarantaine d'années dont le métier est de piller pour le compte d'une société les biens matériels d'une personne seule et décédée. 

Il travaille en équipe et chaque membre de celle-ci a sa personnalité, son histoire qui devrait être approfondie dans les prochains tomes. On peut ajouter Fanette qui tient le bistro ou se retrouve l'équipe après une journée de travail.

Ce n'est pas une véritable équipe, mais six paumés qui sont contraints de collaborer pour avoir leur salaire. Il existe des tensions au sein de l'équipe, et le vol d'un bijou appartenant à une personne décédée va déclencher de terribles événements. 

C'est noir, très noir. Comme dans un roman noir, chacun a une part d'ombre, une grosse part d'ombre, et personne ne sort gagnant de l'histoire.

Un premier tome que j'ai trouvé bien maîtrisé et qui appelle à la lecture de la suite.





mercredi 30 août 2023

Adèle Blanc-Sec - Tome 8: Le Mystère des Profondeurs

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un tome d'Adèle Blanc-Sec. Cela doit faire dix ans. C'est la sortie du dixième tome de la série qui m'a remis celle-ci dans la tête. 

Et lors d'un passage dans une boutique d'occasion de Nantes, je suis tombé sur le tome 8 pour 8 euros.
J'ai commencé à le lire pendant ma pause déjeuner, en attendant mon Kebab et j'ai terminé ma lecture avant de m'endormir.

Et qu'est-ce que cela m'a fait du bien. Je ne sais pas si les précédents étaient si drôles, mais j'ai bien souri de plaisir en lisant Le Mystère des Profondeurs.

Un tome d'Adèle Blanc-Sec c'est toujours une histoire alambiquée avec une galerie de personnages plus loufoques les uns que les autres. Les histoires de notre romancière feuilletonesque sont remplies de jeux de mots, quiproquo et de situations burlesques.

Et dans ce tome, nous sommes servis. C'est un véritable festival. Je ne me suis pas ennuyé à un seul moment. Et pourtant, c'est assez verbeux comme bande dessinée. Mais lorsque c'est bien écrit, je lis cela comme on boit du petit lait.

Cela m'a donné envie de relire les précédents, mais surtout de terminer la série avec les deux derniers tomes.

lundi 28 août 2023

Nostalgie - 4

Il y a parfois des bandes dessinées qui nous marquent. L'une d'elle pour moi est La Quête de l'Oiseau du Temps de Serge Le Tendre au scénario, Régis Loisel au dessin. Je pense que vous connaissez tous, au moins de nom, cette série initialement en quatre tomes.

Je l'ai lu bien après sa sortie, à la fin des années 90 ou j'ai délaissé les comics pour le Franco-Belge. Et c'est peut-être la première fois, en tout cas la plus forte dans cette période, ou j'ai dévoré les quatre tomes.

Depuis Le Tendre et Loisel ont commencé une préquelle, qui comporte pour le moment six tomes.

Pendant le premier confinement, j'ai relu cette série, et je n'ai absolument pas ressenti la même chose. J'ai vu 25 ans plus tard les défauts de celle-ci. Et ceci à la fois dans les dessins, mais aussi et surtout dans le scénario.

Pour les deux artistes, c'est une des premières œuvre, et on peut comprendre que l'écriture de Le Tendre et le trait de Loisel ne sont pas encore ce qu'ils deviendront plus tard.

Cette relecture m'a permis aussi de découvrir dans ses premiers dessins de Loisel une influence d'Hergé qu'il a perdue par la suite (enfin, c'est mon avis). 

Bref, je n'ai absolument pas ressenti la même chose, et cela m'avait grandement étonné.

Cependant, cela reste une très bonne série que je recommande à tout le monde. Elle a simplement un petit peu mal vieillie.

Et vous, avez-vous relu une bande dessinée et votre avis a t'il changé lors de cette relecture ?

jeudi 24 août 2023

Nostalgie - 1

J'essaie de faire un post Instagram tous les jours (sauf le dimanche) à la même heure. Ces posts parlent de mes lectures. Mais voilà, par moment, j'ai un peu moins le temps de lire. Je vais donc aussi vous parler d'autre chose que mes lectures de bande dessinée. Mais cela parlera toujours de bande dessinée.

Aujourd'hui abordons le thème de la nostalgie qui est un moteur émotionnel et commercial très fort dans notre société moderne quel que soit le domaine, artistique, culinaire, vestimentaire, etc.... Et les éditeurs de bandes dessinées l'ont compris depuis pas mal de temps.

La nostalgie se base sur le souvenir. Le souvenir que nous avons d'un moment agréable. Des sensations provenant de nos cinq sens que nous avons ressenties dans le passé. Le fait de revivre ces sensations nous fait remonter consciemment ou inconsciemment de bons souvenirs et nous procure du plaisir.

Pour faire remonter un peu ces souvenirs, dites-moi quelle a été votre première lecture de bande dessinée ? (Que ce soit du Franco-Belge, du Comics ou du Manga).

Pour ma part, c'était le Crabe Aux Pinces d'Or, un album de Tintin que l'une de mes grandes sœurs m'avait offert à son retour de vacances. Je n'ai plus cet album, mais je l'ai racheté depuis. J'en garde un très bon souvenir qui me rappelle ma sœur et ce lien qui nous unissait. Je me souviens aussi que je voulais lire le diptyque de Tintin sur la Lune.

vendredi 18 août 2023

Irena

J'ai toujours pensé qu'il était important de se souvenir des atrocités que l'humanité a pu réaliser, et de ceux qui se sont dressés contre ces atrocités. 

La seconde guerre mondiale est l'une de ces époques où de telles atrocités et de tels actes de résistance ont vu le jour. Pour moi, il est important de transmettre cette histoire aux générations suivantes.

Irena Stanisława Sendlerowa est l'une des personnes qui s'est dressée contre les atrocités du régime Nazi, et grâce à son action, plus de 2 500 enfants juifs sont sortis du ghetto de Varsovie.

Cette bande dessinée en cinq tomes (initialement prévue en trois) retrace son action.

Cette série est scénarisée par Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël, dessiné par David Evrard et mise en couleur par Walter.

Pour la partie graphique, je n'ai pas été surpris par les dessins d'Evrard et les couleurs de Walter, car j'avais déjà vu ce binôme œuvrer sur Simone. Ils peuvent paraître enfantins, mais sont néanmoins puissants. Ils permettent d'adoucir des scènes pourtant difficiles.

1 - Le Ghetto

Pour ce premier tome, j'ai re-découvert la terrible réalité du ghetto de Varsovie, que j'avais pu voir à travers une autre œuvre, la série télévisés Au nom de tous les miens. Cela fait toujours froid dans le dos.

Ce tome nous parle de la première action de résistance d'Irena face à la barbarie Nazi, mais aussi un flash-forward sur le moment où elle est torturée par la Gestapo.

Cette bande dessinée est forte et nécessaire. Je vais lire la suite.

2 - Les Justes

Irena fera partie des Justes, ou plus précisément, les Justes parmi les nations qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs. 

Dans ce tome 2, nous voyons les différents moyens mis en oeuvre par Irena et son réseau pour sortir les enfants du ghetto de Varsovie et leur donner une nouvelle identité. Et je peux dire qu'elle avait beaucoup d'imagination. Mais elle avait aussi beaucoup d'aide. 

La seconde partie raconte son arrestation et sa détention qui avait été abordée dans le premier tome. Et cette partie est parfois insoutenable à la lecture malgré les dessins qui sont faussement enfantins. La torture, la faim, le manque de sommeil et les exécutions arbitraires sont le quotidien de toutes ces personnes incarcérées.

Un second tome qui rentre dans le vif du sujet. J'ai trouvé impressionnant l'inventivité des résistants pour sauver un maximum d'enfants, et horrible les parties qui concernent la détention d'Irena.

3 - Varso-vie

Comme dans le tome précédent, les auteurs alternent plusieurs périodes de la vie d'Irena. Son incarcération, les jours qui suivent son évasion et ce qui s'est passé juste après la guerre. Ce tome parle en particulier de l'épisode de l'Exodus 1947. La fin de la guerre n'est pas la fin de la souffrance pour le peuple Juif. 

Que ce soit du côté soviétique ou des pogroms ont lieu en Pologne et qui verront la mort de plusieurs centaines de Juifs et provoquera une émigration hors de Pologne. Mais aussi du côté des Alliés où on ne sait pas quoi faire de ces migrants et on les cantonne dans des camps.

Un bon troisième tome qui rappelle et qui me rappelle l'histoire de ces Juifs qui malgré la fin de la guerre ne sont pas pour autant sauvés d'affaires. Pour l'histoire ce tome est tout aussi important que les autres.

4 - Je suis fier de toi

Nous continuons de suivre Irena après la fin du Ghetto de Varsovie et à la suite de son évasion. Elle essaie de continuer à aider les autres en participant à un hôpital "clandestin" qui soigne les résistants.

Elle fait la rencontre de Martin Gray qui lui raconte son histoire. Cela fait le lien avec le film et la série qui m'était remontée en mémoire après la lecture du premier tome ; Au nom de tous les miens.

Irena raconte une partie de son histoire à de jeunes enfants en Israël qui sont parfois, comme peuvent l'être des enfants, surpris par tant de méchanceté du monde.

5 - La vie, après

A la lecture de ce dernier tome, j'ai pleuré. Les précédents m'avaient déjà mis la larme à l'œil, mais là, c'était très intense.

La vie après la guerre n'est pas forcément facile pour Irena, face à une autre dictature, celle du bloc soviétique. On croise aussi un autre résistant au destin funeste, Janusz Korczak, mort avec les enfants juifs de son orphelinat dans le camp d'extermination de Treblinka.

On y croise aussi Marek Halter qui rencontre Irena pour récupérer son témoignage. Son objectif est la réalisation d'un documentaire sur les Justes. Celui-ci sortira en 1994 sous le titre Tzedek.

Bref, cette série est une très bonne lecture, importante pour la mémoire. De nombreux témoignages existent sur cette période, la shoah n'est pas un point mineur de la deuxième guerre mondiale, contrairement à ce que certains essaient de faire croire.


samedi 11 mars 2023

Achats du mois et passage en médiathèque

    Voici un nouveau poste pour les achats du mois et mon dernier passage en médiathèque.

    Du côté des achats, j'ai pris le premier Epic Collection Panini sur Iron Man, le neuvième tome de 20th Century Boys et enfin la première partie du diptyque La perspective Luigi de la série La Guerre des Lulus.

    Trois titres qui sont d'un genre totalement différent, du comics de Super-héros, du Manga et du Franco-Belge.

    Du côté des emprunts à la médiathèque, là aussi, c'est aussi diversifié. Le tome 1 de La voie du Tablier, l'un des premiers Mathieu Bablet, La Belle Mort, et du Comics avec Ragemoor de Jan Strnad et Richard Corben.

    J'ai pas mal de lectures en perspective. 

    Par quoi commenceriez-vous ?

mercredi 22 février 2023

Jolly Jumper ne répond plus

    Autre album des albums hommage à Lucky Luke, ce titre nous est présenté par Bouzard.

    Côté dessins le style est particulier, mais je n'ai pas trouvé cela désagréable. Les décors sont minimalistes mais ce n'est visiblement pas le plus important.

    Côté scénario j'ai bien aimé l'humour. Cet album est truffé de blagues à tous les niveaux dès la première page. On comprend que Bouzard aime Lucky Luke. 

    Comme le dit le proverbe, qui aime bien châtie bien, et Bouzard n'hésite pas à déglinguer notre cow-boy solitaire.

    Sans être une succession de blague j'aurais aimé un peu plus de construction dans l'histoire. Mais celle-ci reste agréable à suivre et j'ai passé un bon moment.

    Je conseille à ceux qui ont lu un peu ou beaucoup de Lucky Luke et qui contrairement à Achdé ne sont pas fâchés si leur héros est un peu détourné de la voix classique.

mardi 7 février 2023

Jours de Sable

    Je suis tombé sur ce titre en fouillant les bacs de la médiathèque. Il est catalogué "Coup de coeur" de la médiathèque. J'en avais entendu parler, je crois par Jules et Nico sur leur chaîne Youtube. J'ai décidé de le prendre. Et j'ai bien fait.

    C'est une oeuvre d'Aimée De Jongh, traduite par Jêrome Wicky éditée chez Dargaud.

    L'histoire se passe en 1937 dans le coeur des États-Unis, dans une zone appelée Dust Bowl, le bassin de poussière.

    Avant l'arrivée d'agriculteurs, cette zone était une prairie. L'exploitation intensive et la sécheresse l'ont transformé en zone semi-aride où des tempêtes de sable ou de poussières sévissent rendant la vie difficile et l'agriculture impossible. 

    En pleine crise depuis 1929, la Grande Dépression, la population a du mal à survivre et une partie s'exile vers la Californie dans l'espoir de trouver du travail. Cet exode sera raconté par les Raisins de la Colère, de John Steinbeck.

    John Clark, vivant à New York, est employé par une agence gouvernementale pour prendre en photo la situation dans le but de savoir ce dont ces habitants ont besoin et d'informer le reste de la population Américaine.

    Le dessin de De Jongh peut sembler un peu naïf, tout comme son personnage, mais ils rendent parfaitement la situation. Il représente très bien la détresse, la misère des habitants du Dust Bowl, qui perdent leurs travails, leurs ressources, des membres de leurs familles et la vie. Ils sont abandonnés de tous au milieu des tempêtes.

    Et l'histoire de ce jeune photographe qui rencontre cette misère, cette catastrophe environnementale et humaine est prenante. Il prend cela de pleins fouet sans y être préparé. L'intensité augmente de page en page, et je dois avouer que j'avais la larme à l'oeil en fermant ce titre.

    Les personnages sont fictifs, mais l'agence a vraiment existé, la Farm Security Administration. Elle a réellement envoyer des photographes sur place, et de nombreuses photos témoigne de cet évènement.

    C'est un titre fort, très fort. Une lecture très intense en émotion. Encore un titre que je vous recommande chaudement.

Hoka Hey!

    Voici un titre dont j'ai entendu le plus grand bien du Youtuber Mill's, de la chaîne La Cave du Mill's. Une chaîne que je vous recommande. 

    Je l'ai acheté en fin d'année dernière et pourtant je ne le lis que maintenant. J'ai inconsciemment fait redescendre la pression, et l'attendu pour plus de plaisir à la lecture.

    C'est un titre entièrement réalisé par Neyef, édité dans le prestigieux Label 619.

    La première chose que l'on remarque c'est la qualité d'édition, comme toujours avec le Label 619. Nous avons droit à un grand format, un dos toilé et un papier de super qualité. 

    Ce papier donne une profondeur et une texture aux dessins qui les sublime. C'est un livre ou le support physique apporte un énorme plus à la lecture.

    Et ensuite on ouvre le livre et là, j'ai été éblouie par les dessins. Mais que c'est beau. Comment on peut faire une bande dessinée aussi belle sur plus de deux cents pages. Rien que pour cela ce livre vaut largement les 23 euros.

    Je regrette presque de devoir tourner les pages pour suivre l'histoire et abandonner une planche.

    Toute l'histoire, ou presque, se passe en extérieur. Et nous avons droit à un décor naturel fantastique. Que ce soit de jour, de nuit, au levé ou au coucher du soleil, dans la forêt ou dans la plaine. Je ne parle pas des personnages et des chevaux qui sont très bien représentés.

    Tout est beau et chaque case est une réussite. Une maîtrise du trait, du découpage, de la couleur que j'ai rarement vue.

    Et l'histoire? Celle-ci se déroule dans les grandes plaines américaines à la fin du XIXème siècle. Un jeune Indien orphelin, élevé dans une réserve par un révérend se retrouve projeté dans une aventure en compagnie de trois hors la loi en quête de vengeance. C'est aussi pour ce jeune George une quête d'identité.

    Vous l'avez peut-être compris cela parle de vengeance, mais aussi de liberté et de l'extermination du peuple indien. Une extermination des personnes, mais aussi de la culture et de leur lien profond avec la nature. L'homme blanc veut les exterminer, et assimiler les survivants pour en faire des citoyens de seconde zone. 

    Le propos est fort sans être lourd. La fable de La Fontaine, le Loup et le Chien, n'a jamais résonné aussi fort dans la confrontation de deux sociétés. Celle des "blancs propriétaire" de la terre qui en use et abuse, et celle des Indiens d'Amérique qui ne font qu'un avec elle. Ces derniers possèdent moins mais ont plus de liberté.

    Cette différence de vision entraîne des guerres, des massacres, du racisme, de la discrimination, des vengeances, du ressentiment. Alors que deux peuples auraient ou cohabiter tranquillement.

    C'est peut-être sans compter le capitalisme agressif, les besoins d'avoir toujours plus, plus de terre, plus de place, plus d'or qui a provoqué, non seulement en Amérique mais de par le monde la destruction de civilisations. 

    Je n'ai ressenti aucun jugement de valeur dans l'histoire de Neyef. Il n'y a pas les gentils indiens et les méchants blancs. C'est simplement des personnes avec une façon de vivre différente. Personne n'est tout à fait bon, ou tout à fait mauvais. Même si certains penchent plus d'un côté que de l'autre.

    J'ai lu une histoire très bien racontée, dessiné magnifiquement. Une très bonne lecture que je recommande chaudement.

lundi 30 janvier 2023

Simone 1. Obéir c'est trahir, désobéir c'est servir.

    Dimanche, en début d'après midi, France 2 diffusé les parties 5 et 6 du documentaire Klaus Barbie, larmes du crime. 

    Dans ce documentaire nous voyons le témoignage d'une des victimes du Bouché de Lyon, Simone Lagrange.

    L'histoire de cette femme nous est raconté par Jean David Morvan dans la bande dessinée prévue en trois volumes, Simone. C'est dessiné par David Evrard et mis en couleur par Walter.

    En 1972, Simone est une mère de famille vivant à la Tronche, en banlieue de la ville de Grenoble. Elle semble perturbée par une personne imaginaire qui n'a pas l'air sympathique. 

    Sur l'écran de la télévision, apparaît l'image d'une personne qui lui fait remonter de mauvais souvenir, c'est la photo de Klaus Barbie.

    En 1939 Simone à neuf ans lorsque la guerre commence. Juif, elle prend de pleins fouets les premières mesures contre les Juifs promulguées par le gouvernement de Pétain. Bien que très jeune, elle commence déjà à se rebeller contre le gouvernement de Vichy, puis contre l'occupant Allemand après 1942.

    À la différence de Madeleine, Résistante du même auteur, nous avons ici un dessein plus enfantin, moins réaliste. Mais ne vous y trompez pas, le fond est tout aussi dur. Je suis ébahie devant le courage et l'audace de cette petite fille. 

    A l'inverse, je suis effaré par la méchanceté, la lâcheté et la fourberie de certains personnages. Nous en apprenons aussi un peu plus sur la vie de Klaus Barbie et ses exactions.

    C'est encore un destin, une histoire qu'il est important de rappeler.


mardi 24 janvier 2023

Madeleine, Résistante - 1. La Rose Dégoupillée

    Voilà un autre titre que j'ai pris lors du salon Angers BD et qui m'a été dédicacé par le scénariste Jean David Morvan. 

    Ce dernier discute longuement avec Madeleine Riffaud sur sa vie et sur son passé de résistante lors de l'occupation Nazie. Ce titre est le premier tome d'une trilogie qui raconte son histoire. Le tout est dessiné par Dominique Bertail.

    Depuis quelques années Jean David Morvan semblé s'intéresser à la seconde guerre mondiale. Non pas sur les aspects militaires, mais plutôt sur des aspects plus humains et personnels, comme la Shoah, la collaboration et la résistance.

    Madeleine, Résistante est l'un des projets qui en découle avec Simone, dont un tome est paru, et Irena dont l'intégrale regroupant les cinq tomes est sortie voilà deux ans.

    Nous voilà donc dans ce premier tome où on voit grandir Madeleine dans une famille d'instituteurs d'une petite ville de la Somme. Cela démarre avant-guerre, en 1924, et ce premier tome se termine à son entrée effective dans la résistance, après avoir fait ses preuves, en 1942, alors qu'elle a tout juste 18 ans.

    Madeleine croisera des personnes généreuses, horribles, courageuses ou lâches. Elle est déterminée à se battre contre l'occupation Nazie et libérer son pays. Madeleine est un peu un garçon manqué, et la guerre la fait rentrer dans la vie d'adulte plus rapidement que d'autres.

    Il y avait beaucoup de jeunes hommes et femmes dans la résistance. Et beaucoup n'ont pas survécu à la guerre. Madeleine a survécu.

    Il est nécessaire de connaître leur histoire par ceux qui ont eu la chance de survivre. Et c'est ce que fait ce titre témoignage. Celui-ci est important pour ne pas oublier la barbarie Nazie. Malgré ceux qui aimeraient passer cela sous silence. Une barbarie qui nous a pas quittés. On la retrouve en Syrie ou en Ukraine. 

    Un bon titre magnifiquement dessiné et mis en couleur par Bertail. Un travail tout en lavis bleu. On pourrait penser que cette couleur est douce. Et bien l'artiste arrive à faire ressortir de la noirceur et de la gentillesse de la même couleur. Et je trouve cela très fort.

    Vivement le deuxième tome.


jeudi 19 janvier 2023

Seul le Silence

    Acheté et dédicacé lors du salon Angers BD j'avais entendu parler de ce titre en bien sûr les réseaux sociaux. Je suis reparti du salon avec une belle dédicace du dessinateur et coloriste Richard Guérineau.

    C'est un titre scénarisé par Fabrice Colin basé sur le livre homonyme de R.J. Ellory. Le titre est paru aux Éditions Philéas. L'édition est de très bonne qualité avec un toucher de la couverture impressionnant. C'est un bel objet.

    L'histoire débute dans une ville de campagne de l'État de Géorgie, Augusta Fall, fin 1939.

    Joseph Vaughan, âgé de douze ans, découvre le cadavre d'une amie de classe, violée et assassinée. Ce n'est que le premier d'une longue liste de crimes.

    Nous suivons la vie de Joseph, de cet événement déclencheur, jusqu'au moment où il décide d'écrire cette histoire, bien des années plus tard, après de multiples évènements.

    C'est magnifiquement dessiné par Richard Guérineau avec une colorisation superbe. Les tons tournant autour de la couleur sable, sont à la fois chaleureux, secs et tristes. Cela colle très bien à l'ambiance de l'histoire, entre la chaleur de l'été en Géorgie, la sécheresse des rapports humains, et la profonde tristesse qui se dégage de l'histoire. 

    Une histoire qui nous est racontée, du point de vue de Joseph, "héros" malheureux de celle-ci. Et je dois avouer que c'est très bien racontée. On sent la pâte de l'écrivain dans les dialogues, et l'histoire raconté par Joseph. On tourne les pages, les unes après les autres pour connaître la suite.

    J'étais tellement pris dans cette histoire. À aucun moment je me suis mis à chercher qui pouvait être l'auteur de ces crimes. Car non seulement c'est un thriller et un roman noir, mais c'est aussi une critique et une description de la société rurale de l'Amérique de cette époque. Mais c'est surtout une formidable histoire.

    Il y a tellement de choses à dire, mais cela vous gâcherait un peu la lecture. Un titre passionnant que j'ai lu d'une seule traite et que je recommande à tous.

lundi 16 janvier 2023

Hoëdic

    Voilà un titre que je n'aurais certainement pas lu si je n'avais pas été au salon de la bande dessinée d'Angers. Ma femme a fait la queue pour une dédicace de l'auteur Bruno Bazile qui se trouve habiter dans la même ville que nous.

    Bruno Bazile nous parle de l'enfance, cette période entre la fin du collège et le début du lycée. Bubu, son personnage, est un grand amateur de bande dessinée Franco-Belge dans ces années soixante-dix.

    Avec ses amis, il évolue entre la réalité d'une prise de conscience écologique du pays avec les premières marées noires, de la crise pétrolière et l'imaginaire de la bande dessinée et de l'île fantasmée d'Hoëdic.

    Bazile remplit de clin d'oeil à la bande dessiné de son enfance, et j'ai adoré celui à Tintin et l'Étoile mystérieuse.

    C'est une histoire douce, tendre, drôle et parfois cruelle que celle de cette enfance à Saint Nazaire, aux portes de la Bretagne. Bazile nous décrit avec nostalgie cette période de la vie qui termine l'enfance et prépare à l'âge adulte. Cela a l'âge ou la vie est parfois plus derrière nous que devant.

    Un album magnifique qui m'a fortement ému. Je me demande quelle part de lui-même l'auteur à mise dans cette oeuvre. Si comme moi vous avaient passé la cinquantaine, lisez ce petit bijou.

mercredi 11 janvier 2023

Lucky Luke - Un Cow-Boy à Paris

    J'ai pris ce titre pour le faire dédicacer par Achdé lors du salon de la BD d'Angers. Malheureusement je n'ai pas eu le temps de le faire dédicacer. 

    Le dernier Lucky Luke officiel de la reprise par Jul et Achdé que j'ai lus était un cow-boy dans le coton qui m'avait un peu laissé de marbre. Je trouvais qu'il manquait d'humour.

    Et bien pour cette aventure c'est totalement différent. J'ai pris un réel plaisir à le lire. J'ai souri et j'ai même ris. L'humour des Lucky Luke de Morris est bien là.

    Et par plein de petits détails qui est parfois caché dans les dessins, comme le propriétaire de la boucherie chevaline qui est le jumeau du célèbre croque-mort.

    Nous avons aussi l'humour de situation anachronique, comme cette grève des cheminots, et bien d'autres encore.

    Nous avons en prime un aspect historique présent. La tournée de Bartholdi à travers les États-Unis pour financer la statue de la liberté a bien eu lieu.

    Bref j'ai passé un bon moment, voir un bien bon moment dans cette aventure de notre cow-boy solitaire.

Descender tome #5 et #6

Suite et fin de la lecture de la série Descender de Jeff Lemire et Dustin Nguyen.  Hier soir je ne pensais lire que le tome 5, mais j'ai...