Pour la partie graphique, je n'ai pas été surpris par les dessins d'Evrard et les couleurs de Walter, car j'avais déjà vu ce binôme œuvrer sur Simone. Ils peuvent paraître enfantins, mais sont néanmoins puissants. Ils permettent d'adoucir des scènes pourtant difficiles.
Ce tome nous parle de la première action de résistance d'Irena face à la barbarie Nazi, mais aussi un flash-forward sur le moment où elle est torturée par la Gestapo.
Cette bande dessinée est forte et nécessaire. Je vais lire la suite.
2 - Les Justes
Irena fera partie des Justes, ou plus précisément, les Justes parmi les nations qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs.
Dans ce tome 2, nous voyons les différents moyens mis en oeuvre par Irena et son réseau pour sortir les enfants du ghetto de Varsovie et leur donner une nouvelle identité. Et je peux dire qu'elle avait beaucoup d'imagination. Mais elle avait aussi beaucoup d'aide.
La seconde partie raconte son arrestation et sa détention qui avait été abordée dans le premier tome. Et cette partie est parfois insoutenable à la lecture malgré les dessins qui sont faussement enfantins. La torture, la faim, le manque de sommeil et les exécutions arbitraires sont le quotidien de toutes ces personnes incarcérées.
Un second tome qui rentre dans le vif du sujet. J'ai trouvé impressionnant l'inventivité des résistants pour sauver un maximum d'enfants, et horrible les parties qui concernent la détention d'Irena.
3 - Varso-vie
Comme dans le tome précédent, les auteurs alternent plusieurs périodes de la vie d'Irena. Son incarcération, les jours qui suivent son évasion et ce qui s'est passé juste après la guerre. Ce tome parle en particulier de l'épisode de l'Exodus 1947. La fin de la guerre n'est pas la fin de la souffrance pour le peuple Juif.
Que ce soit du côté soviétique ou des pogroms ont lieu en Pologne et qui verront la mort de plusieurs centaines de Juifs et provoquera une émigration hors de Pologne. Mais aussi du côté des Alliés où on ne sait pas quoi faire de ces migrants et on les cantonne dans des camps.
Un bon troisième tome qui rappelle et qui me rappelle l'histoire de ces Juifs qui malgré la fin de la guerre ne sont pas pour autant sauvés d'affaires. Pour l'histoire ce tome est tout aussi important que les autres.
4 - Je suis fier de toi
Nous continuons de suivre Irena après la fin du Ghetto de Varsovie et à la suite de son évasion. Elle essaie de continuer à aider les autres en participant à un hôpital "clandestin" qui soigne les résistants.
Elle fait la rencontre de Martin Gray qui lui raconte son histoire. Cela fait le lien avec le film et la série qui m'était remontée en mémoire après la lecture du premier tome ; Au nom de tous les miens.
Irena raconte une partie de son histoire à de jeunes enfants en Israël qui sont parfois, comme peuvent l'être des enfants, surpris par tant de méchanceté du monde.
5 - La vie, après
A la lecture de ce dernier tome, j'ai pleuré. Les précédents m'avaient déjà mis la larme à l'œil, mais là, c'était très intense.
La vie après la guerre n'est pas forcément facile pour Irena, face à une autre dictature, celle du bloc soviétique. On croise aussi un autre résistant au destin funeste, Janusz Korczak, mort avec les enfants juifs de son orphelinat dans le camp d'extermination de Treblinka.
On y croise aussi Marek Halter qui rencontre Irena pour récupérer son témoignage. Son objectif est la réalisation d'un documentaire sur les Justes. Celui-ci sortira en 1994 sous le titre Tzedek.
Bref, cette série est une très bonne lecture, importante pour la mémoire. De nombreux témoignages existent sur cette période, la shoah n'est pas un point mineur de la deuxième guerre mondiale, contrairement à ce que certains essaient de faire croire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire