vendredi 1 juillet 2022

Gideon Falls #1 - La Grange Noire

    J'ai emprunté ce premier tome à la médiathèque. Devant les bonnes critiques de plusieurs Youtubeur que j'apprécie, je me suis laissé tenté. Je ne suis pas un fan de l'horreur, mais visiblement en comics cela passe mieux. Et si j'adhère au premier tome, j'achèterais la série en cinq tomes chez Urban Comics.

    Au scénario nous avons Jeff Lemire, aux dessins nous avons Andrea Sorrentino et aux couleurs Dave Stewart.

    Je me suis lancé dans la lecture un soir alors que j'étais bien, vraiment bien fatigué. Et j'ai réussi à lire la moitié du tome. J'ai arrêté non pas parce que je n'aimais pas, mais par abandon du à la fatigue. J'ai fini la lecture le lendemain.

    Et alors? La mise en contexte est un peu longue... J'ai adoré. Il n'y a pas à dire plus j'ai passé un très bon moment. Peut-être l'un des meilleurs de cette année. Et je vais certainement acheter la série lorsque j'aurais les moyens. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi j'ai tant aimé.

    Je commence par les dessins d'Andrea Sorrentino que je connaissais déjà par la série Green Arrow. Il alterne un découpage de page classique avec des découpages surprenants et dynamique, à chaque fois différent. Et si parfois sur Green Arrow on pouvait être un peu perdu sur le sens de lecture, ici je n'ai jamais été perdu. Une mise en page toujours efficace, et des dessins que je trouve parfaitement maitrisés.

    
Pour les couleurs de Dave Stewart, il n'y a rien à dire, l'association avec les dessins de Sorrentino est parfaite pour moi. Elles retransmettent parfaitement l'ambiance crasseuse de la série. Les ambiances de nuits sont aussi bien retranscrites ainsi que l'effet de la nuit sur la peau des personnages. Bref rien que pour les dessins j'aime cette série.

    Les dessins m'ont conquis mais que dire de l'histoire. Nous suivons l'histoire parallèle de deux personnages bien différents. L'un jeune et marginal recueillant des morceaux de bois et autres petites choses dans les déchets d'une grande ville et suivi par une psychanalyste, il s'appelle Norton. Et l'autre personnage est un prêtre catholique plus âgé, qui est envoyé dans la petite ville de Gideon Falls, le père Wilfred. Ce dernier se retrouve vite en présence de meurtres dans la petite ville.

    Ces deux personnages, cassés par la vie, vont se retrouver à confronter tout les deux, mais séparément, à des événements irrationnels qui sont liés à un étrange bâtiment, la Grange Noire. Le premier est persuadé de son existence et de sa malveillance et veut la combattre, et l'autre, pourtant homme de foi, ne croit pas en celle-ci.

    Que dire? Les personnages sont riches et bien fouillés et nous alternons entre les deux histoires sans soucis. Je n'ai jamais été perdu. Nous naviguons entre les sceptiques et les convaincus et cela nous parlent de religions, de croyance, de foi. Comme souvent chez Lemire cela parle aussi de relation entre parents et enfants. Mais ce n'est que le début de l'histoire...

    Et l'horreur dans tout cela? Et bien comme souvent lorsque c'est bien fait, on ne la voit peu ou pas du tout et pourtant j'ai ressenti cette tension, ce suspense dû à l'horreur de l'on ne voit pas mais qu'on perçoit en dehors du champ de vision. On s'attend presque à chaque moment qu'un monstre ou une horreur apparaît. Bref j'ai trouvé que Lemire fait preuve d'une belle maitrise. Et j'ai très envie de lire la suite.

mardi 28 juin 2022

Grant Morrison présente Batman - Tome 5 - Le Retour de Bruce Wayne

    Cinquième tome de la série Grant Morrison présente Batman. Nous avons droit ici à la minisérie en six parties qui présente le retour de Bruce Wayne, censé être mort, tué par Darkseid.

    Le scénario est bien sur de Grant Morrison et chaque chapitre est dessiné par un artiste différent, si ce n'est Pere Perez qui intervient sur la fin des chapitres cinq et six. Autant j'avais apprécié ce principe sur Superman American Alien, autant ici je n'ai pas trouvé cela pertinent.

    Il m'est difficile de faire une review sur ce tome. Je ne sais vraiment pas qu'en penser. Je ne sais pas si j'ai aimé, ou non. Ce n'est pas une chose qui m'arrive souvent.

    Je crois que c'est l'histoire de Grant Morrison la plus complexe que j'ai lu. Il a mis dans cette minisérie tellement d'élément, de référence à l'histoire du Batman passé et présente que je me suis senti submergé.

    L'histoire en elle-même n'est pas simple non plus, Bruce Wayne amnésique se retrouve projeté à travers le temps et devient un justicier, parfois malgré lui à plusieurs époques. Mais la Ligue de Justice doit empêcher son retour pour éviter la destruction du monde.

    D'un autre côté j'ai lu le tome d'une traite, malgré la fatigue, sans arriver à lâcher celui-ci pour aller au bout de l'histoire. Chaque chapitre est une histoire différente et intéressante en soiToute l'histoire est cohérente, mais que c'est complexe.

    Est-ce que ce tome nécessite une relecture? Est-ce que je n'ai pas assez de connaissance de l'univers de Batman pour tout comprendre? Et vous qui l'avez lu qu'en avez-vous pensé?

dimanche 26 juin 2022

Spécial Strange #1 / 116

    Premier numéro du retour de Spécial Strange via une campagne Ulule. Evidement la nostalgie m'a eu et j'ai participé à la campagne.

    La campagne Ulule ayant très bien fonctionné nous avons eu droit à pas mal de bonus. Autocollant, cartes à collectionner, poster, ex-libris, etc.

    Parlons du contenu comic de la revue revenue après 21 années de la célèbre parution de Lug puis Semic. Nous avons quatre séries dans le sommaire de ce numéro.

Phantasmic Force #0
    Au scénario nous avons Jack Kirby, Michael Thibodeaux, Richard French. Aux dessins nous avons Jack Kirby pour la première page et de Michael Thibodeaux pour le reste.

    J'ai bien ressenti la pâte de Jack Kirby dans cette histoire et j'aimerais bien lire la suite.

The Mighty Titan #1
    Un titre issu du catalogue Red Anvil Comics est publié chez Organic Comix en France. Au scénario nous avons Joe Martino et aux dessins Luca Cicchitti.

    L'histoire semble classique, je dirais même datée, mais j'ai bien envie de lire la suite.

Mikros vs Maelström
    Au scénario nous retrouvons le créateur de ces personnages, Jean-Yves Mitton. Aux dessins nous retrouvons Oliver Hudson.

    Numéro spécial des aventures de Mikros et de ses deux compagnons. Un épisode un peu méta et un peu hommage. Seul la nostalgie m'a fait aimer se court récit.

The Orb #1
    Une série de Thierry Lancelot au scénario et de Chris Orpiano aux dessins.

    Une série qui sent un peu les comics des années quatre-vingt-dix. Cela mérite plus d'un épisode pour voir le potentiel de la série. A suivre.

    Si ce n'était que pour le contenue comics je ne suis pas certain de prendre la suite. Mais ce qui fait le plus de cette revue c'est le rédactionnel. 

    Nous avons droit à trois de bonne qualité. Le premier sur les dernières années de Jack "King" Kirby après Marvel. Le deuxième est un petit article sur une des personnes qui à participer aux revues Lug, Paulette Génin. Et enfin un grand article suivi d'une interview sur Bob Layton.

    Bon, la nostalgie et l'intérêt pour Phantasmic Force et The Orb vont me faire acheter la suite.



mardi 21 juin 2022

Invisible Kingdom #2 et #3

    Suite et fin de la trilogie Invisible Kingdom avec le tome #2 La Bordure et #3 Les Confins du Monde. C'est toujours scénarisé par G. Willow Wilson et les dessins, encrages et couleurs de Christian Ward. C'est toujours édité par Hi Comics.

    Côté dessins rien ne change, je ne suis toujours pas fan des couleurs. C'est une question de goût qui n'empêche pas la lecture.

    C'est du côté du scénario que cela s'étoffe. Wilson agrandit son univers, pourtant limité à un système solaire en y ajoutant des pirates et une autre congrégation religieuse. Rien n'est simple pour l'équipage de Grix qui tente de survivre et de trouver sa place.

    Les thèmes de cette trilogie prennent aussi de l'ampleur. À la fausse prophétesse et à la compagnie de livraison Lux qui fait fortement penser à Amazon, Wilson approfondi les pièges du profit, du consumérisme, de la religion et des échappatoires. 

    La voix du royaume invisible est peut-être plus au fond du coeur de Vess que dans les dogmes.

    Mais Invisible Kingdom n'est pas que cela. C'est aussi une grande histoire de science-fiction, d'aventure
, et d'action. On y croise des vaisseaux spatiaux, des abordages, des peuples aux cultures différentes. Voilà tout ce qui fait la richesse de cette aventure spatiale.

    Mais c'est aussi une histoire d'amour, oui vous lisez bien, une histoire d'amour. Elle est parfaitement dosée et s'insère parfaitement dans le récit.

    Une trilogie que je vous recommande et qui change du monde des comics super-slip.

 

dimanche 19 juin 2022

Cemetery Beach

    Cemetery Beach est un comics de Warren Ellis au scénario et Jason Howard pour les dessins, l'encrage et les couleurs. Il est publié chez Image Comics, et en France chez Urban Comics.

    L'histoire se déroule sur une colonie perdue de l'humanité ou un éclaireur est envoyé de la Terre pour évaluer la situation. Au début de l'histoire, cet éclaireur Michael Blackburn, est prisonnier des forces de l'ordre de cette colonie. Il s'évade en compagnie de Grace Moody pour revenir à son point de départ et terminer sa mission.

    C'est un comics d'action qui n'a aucun temps mort du début à la fin. De l'humour, de la baston, des morts et des explosions en pagaille. Rien que pour cela j'ai passé un bon moment.

    Mais cette colonie, vivant en autarcie depuis un siècle à débouché sur une civilisation très particulière. Comme souvent une hiérarchie s'est établie et ceux qui se trouvent tout en bas ne servent que de pièce de rechanges organiques pour ceux d'en haut. Et c'est pour maintenir cette situation que le pouvoir va tout faire pour tuer Blackburn. 

    Le fait que notre héros traverse ainsi toutes les couches de la colonie permet à l'auteur de distiller les informations sur cette société si particulière.

    Pour les dessins, Jason Howard a un style particulier qui correspond bien à celui de l'histoire, une action rapide et débridée. Jason Howard s'est permis de faire une cover variante de chacun des sept numéros dans le style d'un artiste célèbre et en pastichant une série de ces auteurs. Nous avons droit en particulier à un pastiche d'une couverture de Tood Mc Farlane, Katsuhiro Ottomo et Stephen Platt.

    Un univers riche, une action non-stop et une fin ouverte me permettent d'espérer une suite. J'ai passé un bon moment, pas inoubliable mais agréable.


La cantine de minuit

    Cela faisait longtemps que je voulais essayer cette série. J'ai enfin réussi à emprunter le premier tome à la médiathèque. Il est visiblement très demandé. C'est un manga de YarōAbe.

    J'ai lu ce premier tome dans un parc, assis confortablement sur un banc. Et je dois dire tout de suite que c'était une agréable lecture.

    L'histoire se déroule dans un restaurant qui ouvre de minuit à sept heures du matin. C'est un petit restaurant du quartier de Kabukichōquartier chaud de Tokyo.

    Chaque chapitre de dix pages se concentre autour d'un plat et de l'histoire personnel d'une ou plusieurs personnes. Les chapitres ne sont liés que par les personnages qui reviennent parfois.

    Et comme cela se passe dans un quartier chaud de Tokyo, certains sont des yakuza ou des stars du porno, ou encore des strip-teaseuses.

    Quel que soit le métier du personnage, il n'est toujours décrit humainement et jamais juger sur sa profession. Tout le monde est le bienvenue dans ce restaurant. Et si le patron a les ingrédients, il vous prépare ce que vous voulez.

    À chaque fois l'histoire est émouvante, et j'ai été, bien que simple spectateur comme le patron du restaurant, pris dans l'émotion. Émotion que les autres clients du restaurant ressentent aussi.

    Un petit concentré d'histoires courtes sur la vie d'une galerie de personnages étonnants. Un tome agréable à lire, et je vais continuer d'emprunter cette série à la médiathèque.


Undertaker - Tome #3 et #4

    Deuxième diptyque qui est composé des tomes #3 - L'Ogre de Sutter Camp et #4 - L'Ombre d'Hippocrate. Nouas a toujours le même trio créatif; Ralph Meyer aux dessins, Xavier Dorison au scénario, et Ralph Meyer et Caroline Delabie aux Couleurs.

    Nous continuons à suivre les aventures de Jonas Crow, accompagné de ses deux "associées" Rose Prairie et Mademoiselle Lin. Notre trio de croque-morts croisent le chemin d'une ancienne et funeste connaissance de Jonas Crow; le chirurgien Jeronimus Quint.

    Du côté des dessins, c'est toujours un style certes classique mais qui fonctionne parfaitement avec moi. Et les couleurs sont toujours aussi bien choisies. Bref rien à dire là-dessus.

    Pour le scénario, Xavier Dorison explore encore une fois les profondeurs des sentiments et des relations de notre trio. 

    La culpabilité de ne pas avoir mis fin aux agissements de l'Ogre de Sutter Camp remonte à la surface, et lorsque Rose Prairie est en danger il fait tout pour la secourir. Une Rose Prairie pour laquelle il ressent des sentiments qu'il enfuie au plus profond de lui-même.

    Dorison nous montre que nous sommes parfois capables de tout pour ne pas mourir ou mettre fin à la souffrance, même à pactiser avec le Diable. Diable qui peut apparaitre sous les traits d'un chirurgien très compétent mais terriblement manipulateur.

    Les cadavres vont encore parsemer le chemin de Jonas Crow, mais il n'est pas forcément toujours responsable.

    Un très bon diptyque, certes classique, mais efficace et bien réalisé.

X-Men de Grant Morrison #1

    Voilà un Marvel Icon emprunté à la médiathèque qui retrace la première moitié du run de Grant Morrison sur les X-Men. J'ai déjà en ma possession trois arcs de cet icon, E comme Extinction, La troisième espèce et Imperial. Cela représente les trois quarts de ce volume.

    J'ai la version Hachette de ces trois arcs, et le premier ne contient pas l'annual 2001 contrairement à l'édition Must Have de Panini d'avril 2022.

    Je voulais lire l'intégralité de ce run, et comme mon budget est limité je me suis tourné vers la médiathèque.

    Au scénario nous avons donc Grant Morrison, et aux dessins nous avons principalement Frank Quitely. Deux artistes que j'aime beaucoup.

    Malheureusement pour moi Frank Quitely ne dessine qu'une petite moitié des épisodes de ce volume et j'aime beaucoup moins les dessins d'Igor Kordey et Ethan Van Sciver.

E comme Extinction - New X-Men #114 - #117

    On commence par l'arc E comme extinction. De suite Grant Morrison fait du neuf avec de nouveaux costumes et des dialogues plus tranchants entre les membres des X-Men.

    Une nouvelle ennemie, Cassandra Nova, apparaît. Elle est très proche du professeur Xavier, et provoque le plus grand génocide mutant, celui de Génosha et de ses 16 millions de mutants.

    
Comme souvent avec Grant Morrison tout va très vite. Plusieurs histoires avancent en parallèle et les rapports entre les personnages sont travaillés. C'est ma troisième lecture de cet arc et je suis encore enchanté par les dialogues et les relations entre les X-Men.

L'Ombre de la Chambre X

    Entre les épisodes #116 et #117 nous avons l'Annual de 2001 qui nous présente Xorn. Je n'avais jamais lu cet épisode et je suis content d'en apprendre un peu plus sur ce personnage qui me semblait mystérieux. 

    J'aime les dessins de Leinil Francs Yu mais le format paysage me gène. Je trouve que cela passe bien sûr un single issue, mais dans un gros volume c'est assez pénible.

La troisième Espèce - New X-Men #118 - #121

    Les Mutants sont à la mode, et des humains voulant leur ressembler sont prêts à tout pour cela, même à se faire greffer des organes mutants. Et là où il y a une demande, il y a toujours une offre, et le trafic d'organe mutants se met en oeuvre.

    Grant Morrison fait une pause avec l'histoire de Cassandra Nova pour nous parler de la relation entre mutants et humains. Des humains qui sont partagés entre la peur des mutants, l'adoration, ou encore la jalousie.

    Le dernier épisode de cet arc est un épisode presque entièrement muet, avec une seule bulle de dialogue sur la dernière case. Un épisode auquel Jonathan Hickman a rendu hommage dans le numéro Giant Size X-Men: Jean Grey et Emma Frost.


Impérial - New X-Men #122 - #126

    Cassandra Nova dans le corps de Xavier met l'empire Shi'ar au bord de la destruction pour détruire les mutants. Les X-Men sont proches de la fin et ils auront beaucoup de mal pour s'en sortir, physiquement et psychologiquement. Un bon arc où Grant Morrison continue d'approfondir sa vision de chacun des X-Men.

Nouveau Monde - New X-Men #127 - #133

    Les relations entre les Mutants et le reste de l'humanité sont toujours plus tendues. Les X-Men essaient d'apporter, si ce n'est la paix, une relative confiance entre les deux groupes. Mais du côté des jeunes et nouveaux étudiants, certains ne sont pas pret à se laisser faire. 

    Et puis il y a Fantomex, et je dois dire que je ne suis absolument pas fan de ce personnage.

    Grant Morrison en profite aussi pour enrichir la relation entre Cyclope et Emma Frost. Lorsqu'on connaît la suite on apprécie la façon dont Grant Morrison a mené l'évolution de cette relation. 

Kid Omega - New X-Men #134

    Un épisode centré sur Kid Omega et qui est aussi une introduction aux événements du second tome.

En conclusion un Marvel icon de bonne qualité, malgré la valse des dessinateurs. Mais pour une fois je trouve que le papier mat ne rend pas hommage aux dessins.

samedi 4 juin 2022

Marshal Bass #4 Yuma et #5 L'ange de Lombard street

    Suite de ma lecture des aventures de River Bass, premier marshal noir des États-Unis d'Amérique. Un personnage qui est inspiré d'un personnage historique Bass Reeves, qui fut réellement le premier marshal noir.

    J'ai emprunté les tomes #4 et #5 de la série à la médiathèque. 

    Dans le premier tome, River Bass s'infiltre dans le pénitencier de Yuma pour faire tomber un politicien emprisonné qui a pris le contrôle de la prison.

    Encore une histoire dure dans un far-west où personne n'est ni blanc ni noir. J'ai trouvé l'histoire un peu facile, mais les protagonistes très bien travailler. En particulier les prisonniers qui tentent de survivre en faisant plaisir au maître de la prison, et les matons au travail et au salaire à peine plus enviable.

    L'histoire est toujours très dure et le scénariste jamais tendre avec River Bass. Le dénouement m'a surpris mais lorsqu'on y regarde de plus près ce n'est pas étonnant. On sent que River est prêt à tout pour se faire pardonner ce qu'il a fait à la fin du tome précédent, quitte à mourir. Je l'ai trouvé à la limite du suicidaire et c'est la chance qui l'a sauvé. On le sent torturé par le remord.

    Un bon tome, que j'ai quand même trouvé un peu en dessous du précédent, mais quand même très intéressant.

    Dans le second tome, River Bass se retrouve à Philadelphie, lors de la première exposition universelle organisée sur le sol américain. Il prend la charge de retrouver un assassin en aidant la police locale. Cela fait suite à l'histoire précédente. 

    Loin du Far-West nous aurions pu penser que la vie serait plus simple pour le premier marshal noir. Mais non, les citadins sont aussi horribles, racistes, mauvais que les cow-boys, voir beaucoup plus. 

    Je me suis demandé ce qui pouvait justifier que River Bass accepte tout cela. Je me suis demandé comment un être humain pouvait accepter ce que subi River Bass. Traitement que certaines personnes à notre époque vivent encore.

    J'ai trouvé ce tome très bon et le cliff-hanger excellent. Cela m'a donné tout de suite l'envie de lire la suite.

    Je trouve Macan Darko très bon dans l'élaboration de ses personnages. Il décrit une société d'une noirceur extrême et seuls quelques personnages surnagent un peu dans cette fange remplie de racisme, de corruption, d'avidité, de cupidité... 

    Et malheureusement le scénariste n'est jamais tendre avec l'avenir de ces personnages un peu meilleur que les autres. C'est surtout cela que j'apprécie dans cette série qui dépeint une société horrible, et la noirceur de l'être humain mais qui semble si réaliste.

    Pour rendre cela plus réaliste, Macan n'hésite pas à utiliser des faits réels pour accrocher ses histoires à la réalité historique. Et pour garder le lecteur d'un tome à l'autre il construit un fil rouge avec la famille Defoe qui est toujours présente dans le destin de River. Et cette fois-ci d'une façon surprenante. 

    Côté dessins, rien à dire par rapport aux tomes précédents. Ce n'est toujours pas mon style de dessin préféré, mais c'est très bien fait. Kordey continue de mettre une double page par album et elles sont toujours impressionnantes.

    En ayant rendu ces deux tomes à la médiathèque j'ai réservé les deux suivants, qui malheureusement avaient déjà été emprunté. Une très bonne lecture que je vais continuer avec plaisir. Je me suis attaché à River, et je me demande si dans l'avenir je ne vais pas acheter la série.

    Les articles sur les tomes précédents:

  1. Black & White
  2. Meurtres en famille
  3. Son nom est personne


mardi 31 mai 2022

La Horde du Contrevent #3 - La Flaque de Lapsane

    La Horde du Contrevent est un roman de science-fiction d'Alain Damasio. Éric Henninot continue l'adaptation difficile de ce roman en Bande Dessinée avec le troisième tome. Pour la critique des deux premiers tomes je vous conseille de lire cet article.

    La Horde continue son chemin vers le lieu où naît le vent, pour comprendre ce mystère et y mettre fin. Elle décide de traverser la Flaque de Lapsane, une étendue d'eau peu profonde entouré de marécages. Aucune des trente-trois Hordes précédentes n'a réussi à traverser la Flaque, certaines ayant choisi de la contourner.

    Toujours aussi bien j'ai passé un très bon moment à voir la Horde évoluer et les différents personnages en particulier Golgoth et Sov. Les tensions dans la horde perdurent et s'amplifient... Et de nouveaux éléments viennent enrichir l'univers de la Horde du Contrevent.

    C'est un tome ou la Horde évolue en vase clos dans un milieu très très humide et cela se sent dans l'humeur de chaque personnage. 

    Les décors sont toujours magnifiques et même si parfois j'ai encore un peu de mal à reconnaitre les membres les moins utilisés l'histoire, tout est très bien dessiné.

    Je n'ai pas eu trop de mal à retrouver la Horde malgré l'intervalle de deux mois entre la lecture des deux premiers tomes et celui-ci. On retrouve les mêmes qualités pour ce tome, la richesse de l'univers, la profondeur des personnages, et les relations entre ceux-ci.

    La suite n'est pas encore parue mais j'ai hâte de la lire.



Radian Black #1

    De passage dans une librairie Anglaise à Paris (Smith & Son, rue de Rivoli), j'attendais ma fille qui dévorait les rayons Harry Potter. En déambulant dans la librairie je tombe sur un rayon comics. Je regarde et je tombe sur le premier tome de Radian Black chez Image Comics. Il était à 10 euros pour un prix d'origine à 9,99 dollars. 

    Je ne lis que très rarement des comics en version original, mon niveau d'Anglais n'étant pas suffisant. Mais pour le prix, et parce que j'avais vu la vidéo de Max Faraday qui en parlait en bien, j'ai tenté.

    Le premier tome est composé des chapitres #1 à #5 qui nous racontent l'histoire principale. Le chapitre #6 revient sur les origines d'un autre personnage.

    L'histoire nous raconte l'aventure de plusieurs personnages qui découvre via un artefact lumineux, que j'appèlerais Radian, des pouvoirs surprenants. Ils n'en connaissent ni l'origine ni le fonctionnement. Mais une menace se profile pour les détruire et détruire la Terre. Bref c'est assez classique mais la trame reste efficace.

    L'intérêt de l'histoire vient plutôt des personnages qui trouvent ces fameux Radians. Le premier Radian, de couleur noire, trouve comme premier hôte, Nathan Burnett, un écrivain en manque total d'inspiration, endêté, qui retourne vivre chez ses parents dans une petite ville de Lockport dans l'Illinois. Il y retrouve un ami d'enfance, Marshall. J'ai préféré l'histoire de Satomi Sone essayant de trouver une solution aux problèmes de son mari.

    Et bien sur en tout bons comics nous avons un super Cliffhanger à la fin de l'épisode #5.

    Côté dessins, c'est propre. Ceux de Marcelo Costa pour les quatre premiers chapitres, et ceux d'Eduardo Ferigato se ressemblent et cela donne une cohérence aux graphismes. J'ai bien aimé même si je trouve cela un peu trop lisse, un peu trop numérique.

    Pour l'épisode #6 j'ai bien aimé les dessins de Darco Lafuente qui sont moins traditionnels, un peu plus cartoon et avec une colorisation de Miquel Muerto que j'ai vraiment apprécié. Visiblement nous aurons droit à un spin-off basé sur le personnage de Radian Red.

    Bref un bon premier tome, je continuerais certainement, mais je ne sais pas encore dans quelle langue.



Justice League, Crise d'Identité

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