lundi 31 janvier 2022

Carbone & Silicium

     Carbone & Silicium de Mathieu Bablet aux Éditions Ankama, Label 619.

    Je pense que tout le monde a entendu parler de cette oeuvre parue en 2020. Mais voilà en général je ne suis pas trop l'actualité et je viens juste de la lire.

    Nous suivons la vie de deux premiers androïdes abritant chacun en eux une intelligence artificielle forte, portant les noms de Carbone et de Silicium. Ils sont créés par une équipe de chercheurs travaillant pour la société Tomorrow Fondation. L'une des ses chercheurs est le professeur Noriko Ito, jouant le rôle de mère.

    Nous les suivons depuis leur naissance sur 271 années à travers une histoire du futur de la planète et de l'humanité.

    Au-delà de Carbone et Silicium et de leur lutte pour leur survie, c'est une vision du futur de l'humanité qui s'autodétruit et endommage fortement la planète que nous propose l'auteur. Et cette vision n'est vraiment pas jolie.

    Cette histoire d'anticipation est un vrai cauchemar. Celui-ci est dû à l'être humain et à tous ces maux, et non pas à une action extérieure comme un virus ou à un astéroïde percutant la Terre.

    La liste de ces maux est longue, très longue. Mais Mathieu Bablet ne nous assomme pas de reproche, il ne fait que mettre en évidence des choses que nous vivons ou rencontrons tous les jours. Il suffit pour cela de regarder les chaînes infos. Je ne sais pas si je suis blasé par toutes ces nouvelles qui devraient me choquer mais qui ne le font pas. 

    À l'inverse ce titre lui m'a mis plusieurs claques. L'une d'elles est cet acharnement à repousser la mort, et l'état de Noriko à la toute fine de sa vie. J'ai reçu un véritable choc. Une autre est cette exploitation sexuelle et machiste d'androïdes femmes. Cela m'a rendu triste. Peut-être sommes-nous devenus insensible à la réalité.

    Pour le dessin, je dois dire que j'ai eu du mal à me faire au style de Mathieu Bablet qui réalise les dessins et la colorisation, mais au final j'ai aimé. Les pleines pages montrant le visage en constante évolution de Carbone sont vraiment magnifiques.

    C'est une oeuvre forte et dense que je relirais avec plaisir, pour en découvrir certains aspects qui m'ont certainement échappé. Je vous recommande chaudement Carbone & Silicium. Merci Monsieur Bablet.

dimanche 30 janvier 2022

De cape et de crocs tome 11 et 12

 

    De Cape et de Crocs, tomes 11 et 12. Ces deux tomes sont scénarisés par Alain Ayroles et dessinés par Jean-Luc Masbou, comme la série principale.

    On y découvre les origines d'Eusèbe et toutes ses rocambolesques aventures pour en venir à être enchainé dans une galère ou nos deux compères Don Lope et Armand.

    Eusèbe arrive  à Paris pour devenir garde du Cardinal. Cela ne vous rappelle rien? D'Artagnan bien sur, qui monte sur Paris pour devenir Mousquetaire. Et le petit Eusèbe se retrouve à devoir mener un duel face à trois mousquetaires.  Nous sommes encore dans une histoire de cape et d'épée.

    Si vous avez aimé la série principale vous aimerez ces deux tomes qui donnent des éléments pour mieux comprendre le personnage d'Eusèbe et font le lien avec Don Lope, Armand et le Maître d'Armes.

    C'est une bonne lecture pour terminer cette série.

samedi 29 janvier 2022

De Cape et de Crocs

    De Cape et de Crocs est une série en 12 tomes, 10 pour la série principale et 2 pour un prequel. Elle est scénarisée par Alain Ayroles et dessinée par Jean-Luc Masbou.

    Cette une série de Cape et d'Épée dans le plus pur style des romans ou des films de ce style, et en particulier Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. C'est aussi une histoire inspirée des Fables de la Fontaine, ou encore des pièces de Molière.

    La particularité de cette série est que certains personnages sont des animaux anthropomorphiques. Et l'auteur joue de ses personnages pour donner à ceux-ci des traits de l'animal en contradiction avec leur humanité.

    Les quatre personnages principaux sont tous haut en couleur. Nous avons:
  • Don Lope de Villalobos y Sangrin, un loup Espagnol.
  • Armand Raynal de Maupertuis, un renard Français, ami du précédent et tout deux en exils de la cours du roi de France.
  • Eusèbe, lapin naïf, peureux mais rusé.
  • Le Raïs Kader, Maure, le seul humain du quatuor.
    L'histoire se passe au XVII éme siècle et commence à Venise ou à la suite de rocambolesques aventures nos amis embarquent dans une Chébéque à la recherche du trésor des îles Tangerines.

    L'humour est omniprésent dans cette série, et j'ai franchement ri au moins une fois par tome, et souri plusieurs fois. L'humour vient souvent des répliques parfois décalées, et en particulier celles des pirates. Mais ce n'est pas l'unique source d'humour. Il provient aussi de situation absurde, ou de running gag, ou encore des traits parfois exagérés de certains personnages. Personnellement j'adore le Capitaine Boone. IL y aussi ces passages sans desseins où nous n'avons que les dialogues des personnages, qui sont soit dans le noir absolu, ou dans le blanc le plus complet.

    C'est une grande aventure qui nous mènera sur Terre, sur mer et sur la Lune, oui vous lisez bien sur la Lune. Mais au-delà de l'aventure extraordinaire on y traite des sujets comme l'amour, la jalousie, l'amitié, l'honneur, l'avarice... bref un très large éventail d'émotions, que j'ai parfois ressenties. Je dois avouer qu'une séquence m'a mis la larme à l'oeil.

    L'histoire est remplie de références à la littérature, au cinéma, ou même à la pop culture... et je suis certain que j'ai loupé plus de la moitié de ces références. Mais c'est aussi rempli de détails dans les dessins, en particulier Eusèbe qui se cache souvent dans un recoin.

    En parlant des dessins, ils sont dans 90% des cas très bons. Mais pour une raison que j'ignore par moments ils sont un peu moins bon. Mais on pardonne facilement à Jean-Luc Masbou. On ne peut pas être au top tout le temps. Surtout lorsqu'on voit la variété des décors en pleines lumières ou de nuit, dans le désert, sur mer, en ville ou en forêt, et les détails de ceux-ci. Non vraiment j'ai adoré les dessins.

    Une bonne histoire, de très bons dessins, une grande aventure pleine de sentiments et de rebondissement. Je vous recommande sincèrement cette sérié, certes un peu ancienne mais toujours excellente.






samedi 22 janvier 2022

Fourmies la Rouge

 

    Fourmies la Rouge de Alec W. Inker chez Sarbacane.

    Avant toutes choses, je vais vous dire pourquoi je me suis intéressé à cette bande dessinée. 

    La première raison c'est qu'elle parle d'un fait historique. Certes ce n'est pas un fait historique majeur de l'histoire, mais pour les habitants de Fourmies, ville du Nord de la France c'est un épisode important de leur histoire. 

    En deuxième cela parle du combat des ouvriers faces aux patrons et à l'état pour obtenir de meilleures conditions de travail. Cela se passe à la fin du XIXème siècle dans une région industrielle. Et je suis très sensible à ce sujet du petit contre le géant.

    Enfin par ce que ce fait historique ce passe dans la région de mon enfance. Même si je n'ai jamais été à Fourmies, cette ville se situait à 40 kilomètres de chez moi.

    Cette bande dessinée nous raconte ce qui s'est passé le 1er mai 1891 dans cette ville ouvrière où des grévistes pacifiques ont fait face à l'armée. On suit, tout au long de cette journée plusieurs personnes dont Maria Blondeau, que l'on peut voir sur la couverture. 

    Cette ville de Fourmies était le fleuron de l'industrie textile Française à la fin du XIXème siècle. La population passant de deux milles à plus de quinze mille habitants. Elle représente une photo de cette époque de révolution industrielle.

    On peut voir dans cette histoire la description de représentants des différentes classes sociales, même si c'est parfois un peu caricaturé. 

    Nous avons les ouvriers, qu'ils soient grévistes ou résignés qui forment le gros de la population de la ville. Nous avons les patrons et les notables, un peu dédaigneux fassent aux classes les plus pauvres. Et nous avons ceux qui sont sensés s'assurer du maintien de l'ordre, gendarmes ou militaires. 

    Et puis nous avons l'histoire de cette France dont l'ennemie reste l'Allemagne après la défaite de 1871 et la perte de l'Alsace Lorraine. Humiliation qui est utilisée ici pour discréditer les syndicalistes et les meneurs de grèves. Cette tension chez les militaires qui se sente proche de cette population dont ils sont extraits mais qui doivent pourtant faire face.

    Cette histoire simple et forte est mise en image en noir, blanc et rouge. Le rouge qui se retrouve dans les cheveux de Marie, la brique des usines et des maisons, et le képi des militaires. 

    Je recommande cette histoire à ceux qui aime l'histoire, et en particulier l'histoire du mouvement ouvrier et à ceux qui aiment cette région.

March comes in like a lion - Tome 9

 

    Tome neuf de la série March comes in like a lion. Cette série en compose 15 de Chica Umino.

    Pour rappel cette série nous parle de Rei, lycéen de 17 ans et joueur de Shogi professionnel. Les Shogi sont les échecs Japonais. La série nous parle de lui, de sa vie, et de ses amis, une famille de trois soeurs orphelines comme lui vivant avec leur grand-père, et d'autres joueurs de Shogi.

    J'ai découvert cette série lors des 48h de la bande dessinée de 2019 pour deux euros et j'achète la suite régulièrement depuis. C'est une série qui nous montre la vie de tous les jours au travers de ces personnages.

    Chica Umino aborde plusieurs sujets à travers cette série, comme la timidité de Rei ou encore le harcèlement scolaire, les premiers émois amoureux, etc. Les tournois de Shogi auxquels Rei participe en tant que joueur ou spectateur servent de fil rouge à cette histoire que j'apprécie beaucoup. C'est remplie de tendresse, d'émotion mais aussi de moment difficile.

    Je vous conseille fortement cette série simple mais forte. Pour vous faire une idée vous trouvez facilement le premier numéro pour pas très cher.

  

    

lundi 17 janvier 2022

Shang-Chi - Marvel-verse

 

    Shang-Chi dans la collection Marvel-verse, cette collection à petit budget et à petit format surfant sur les sorties de films ou de séries. C'est la copie conforme de la collection en version original de Marvel Comics.

    Ce tome est constitué de plusieurs épisodes censés nous présenter le personnage de Shang-Chi, tout comme le tome sur Loki que l'on m'a offert en même temps.

    Ce n'est pas que les épisodes proposés ne me plaisent pas. Le dernier est même plutôt bon. C'est que l'ensemble est un peu décousu. Seuls les deux derniers ont comme personnage principal Shang-Chi, les trois autres concernent d'autres séries ou il fait une apparition. Et parfois on se retrouve en pleins milieux d'une histoire.

    Bref, cette collection n'est vraiment pas pour moi.

Wanted Lucky Luke

 

    Wanted Lucky Luke par Matthieu Bonhomme qui fait absolument tout dans cette bande dessinée, comme dans le premier tome.

    Second tome de Lucky Luke par Matthieu Bonhomme, je l'ai lu le jours suivant de ma lecture du premier. Même s'il n'est pas lié au premier, il fait suite à celui-ci et je vous conseille de les lire dans cet ordre.

    Côté graphique je retrouve exactement ce qui m'avait plu dans le précédent. Un dessin plus adulte que la série Lucky Luke classique de Moris et une utilisation des couleurs, des ombres et du monochrome toujours aussi bonnes.

    Même si j'ai trouvé l'histoire un peu en dessous du premier tome, elle reste très bonne et continue de forger la légende du cow-boy solitaire, un brin de paille à la bouche.

    Encore une fois on retrouve des références aux westerns des années soixante, les convois de vache à travers le grand ouest, les villes fantômes après la rué vers l'or et ces villes qui naissent du passage du chemin de fer (il était une fois dans l'ouest). Il y a aussi les références à des personnages de la série classique, comme Brad Defer le fils de Phil Defer, avec les jeux de mots en plus.

    En résumé, si vous avez aimé le premier, vous aimerez le second. Et si vous n'avez pas lu le premier, lisez les deux, dans l'ordre. Vivement la suite.


mercredi 12 janvier 2022

L'Homme qui Tua Lucky Luke?

 

    L'Homme qui Tua Lucky Luke par Matthieu Bonhomme qui fait absolument tout dans cette bande dessinée.

    J'ai lu via le site de ma médiathèque les premières pages de l'album suivant. Mais je suis plutôt réfractaire à la lecture numérique, j'ai donc laissé tomber malgré la qualité. Lorsque ma femme m'a demandé une liste de bandes dessinées dans laquelle elle pourrait piocher pour Noël j'ai glissé les deux tomes du Lucky Luke de Matthieu Bonhomme. Et j'ai retrouvé ces deux tomes sous le sapin.

    Je commence donc par le premier des deux. Et la première planche nous montre la mort de Lucky Luke. Ok, le principe est assez ancien, on commence par la mort du personnage et on revient en arrière pour revenir à cette mort quelques pages avant la fin.

    Lucky Luke arrive dans la ville de Froggy Town ou il ne compte que passer. Mais les notables de la ville le chargent de résoudre l'attaque de la diligence qui transportait l'or des mineurs de la ville.

    À part cette trame principale, rien n'est classique dans cette histoire. Cela démarre comme une histoire de Lucky Luke mais au fur et à mesure des pages on comprend que tout est bien plus compliqué. J'ai facilement deviné qui était derrière cette attaque de diligence, mais pas le pourquoi. Et je ne m'étais même pas posé la question du pourquoi. Nous suivons Lucky Luke dans son enquête et celle-ci est pleine de surprises.

    On retrouve un Lucky Luke certes un peu plus adulte que dans les albums classiques, mais dont le caractère reste le même. C'est l'homme qui tire plus vite que son ombre, et il utilise ce don pour la justice. Cette histoire parle de fraternité, de sacrifice et de violences familiales. Des thèmes qui sont eux aussi plus adultes. L'histoire est vraiment passionnante et digne d'un bon western de John Ford.

    Matthieu Bonhomme glisse beaucoup de référence dans ces soixante pages. On y croise le personnage de Doc Wednesday une référence avec Doc Holliday, personnage historique ayant participé à la fusillade d'O.K. Corral. Le titre lui-même de l'album est un hommage au film L'Homme qui Tua Liberty Valence.

    Pour les dessins là aussi nous avons un trait qui se situe entre la ligne claire utilisée par Moris et un style plus moderne. Cela donne un résultat à la fois classique et novateur.

    Mais ce qui m'a le plus marqué ce sont les couleurs utilisées. Certains personnages ou certaines choses sont monochromes et cela donne un effet assez étrange qui me fait penser à de très vieilles bandes dessinées. Je me demande si Matthieu Bonhomme n'a pas essayé de faire passer une émotion par cette colorisation monochrome d'une personne ou alors rendre hommage à ces bandes dessinées d'autrefois. On pourrait penser que cela est gênant mais au final cela passe très bien.

    L'auteur sait aussi jouer des ombres et cela apporte une ambiance particulière, rend les scènes plus réalistes et plus adultes. Si on additionne tout cela c'est un sans faute.

    En résumé c'est un très bon album. J'ai passé un très très bon moment. Je relirais ce tome non seulement pour le plaisir mais aussi pour découvrir d'autres références que je n'aurais pas remarquées à ma première lecture. Je vous encourage vivement à lire L'Homme qui Tua Lucky Luke.


    

mardi 11 janvier 2022

Loki

 

    Loki dans la collection Marvel-verse, cette collection à petit budget et à petit format surfant sur les sorties de films ou de séries.

    Ce tome est constitué de plusieurs épisodes censés nous présenter le personnage.

    Nous commençons par les épisodes d'Amazing Spiderman #503 et #504: Chasing A Dark Shadow, scénarisé par J. Michael Straczynski, dessiné par John Romita, Jr. et encré par Scott Hanna.
    On se retrouve dans le "run" de j. Michael Straczynski sur Spider-Man. Deux épisodes que j'avais déjà lus et qui sont plutôt bien réalisés. On y retrouve Loki associé à Spider-Man pour combattre une entité délivrée par mégarde par ce dernier ayant trouvé refuge dans le corps d'une femme lié à Loki.

    Nous continuons par Journey into Mystery #626.1: scénarisé par Robert Rodi, dessiné et encré par Pasqual Ferry.     Un épisode bien dessiné où Loki, redevenu enfant, apprends ce que pensent les autres dieux de lui-même. Cela a l'avantage d'en apprendre sur lui, ce qui est un peu l'objectif de ce tome. C'est très bien dessiné, mais sincèrement je me suis un peu ennuyé.

    Nous poursuivons avec un épisode assez célèbre du Silver Surfer #4: The Good, the Bad, and the Uncanny!, scénarisé par le grand Stan Lee, dessiné par le non moins grand John Buscema et encré par son frère Sal Buscema. C'est un épisode classique que j'ai lu plusieurs fois et qui est toujours aussi bon. On y retrouve l'affrontement du Silver Surfer et de Thor et ses amis.

    Enfin, en qualité de bonus quelques pages du Avengers #300: The Coming of the Accursed Avengers! scénarisé par Ralph Macchio, dessiné et encré par Walter Simonson. En sept pages Loki revient sur l'erreur de sa vie, la création des Avengeurs.

    Bref un tome même s'il contient de bons épisodes n'est pas indispensable.

lundi 10 janvier 2022

Batman - Trois Jockers

 

    Batman - Trois Jokers de Geoff Johns au scénario, Jason Fabok aux dessins et à l'encrage, et Brad Aderson à la couleur.

    Deux poids lourds du comics pour une histoire en trois parties qui ont donné des avis partagés. Je vais faire court. Cela n'a absolument pas fonctionné sur moi.

    Pourtant j'aime l'histoire, je la trouve même plutôt très bonne alors que ce n'était pas évident. J'aime les dessins que je trouve très bon de Jason Fabok. Alors qu'est-ce qui n'a pas fonctionné pour moi? J'ai trois pistes mais pas de réponse.

    En premier la longueur du récit. Je le trouve trop court, et portant il y a presque 180 pages. Mais j'ai l'impression que cela aurait mérité plus de temps pour explorer toute cette histoire.

    En second les dialogues. Il y a un petit quelque chose qui cloche, qui ne sonne pas vrai, surtout chez Jason Todd. 

    Enfin le découpage en gaufrier de nombreuses pages, ou parfois nous avons trois scènes qui se déroulent en parallèle. Cela a perturbé ma lecture.

    Mais je ne m'avoue pas vaincu. Je vais laisser reposer ce titre et le relire d'ici quelques mois voir une année.

jeudi 6 janvier 2022

Ayako

 

    Ayako d'Osamu Tezuka édition intégrale en un seul tome chez Delcourt - Tonkam.

    Après avoir lu l'Histoire des 3 Adolph du même auteur dans la même collection je me suis intéressé à Ayako, une oeuvre de la même période plus sombre de cet auteur. Nous retrouvons la même très bonne qualité d'édition et le même travail éditorial que sur l'histoire précédente.

    L'histoire se concentre sur une famille de propriétaires terriens au sortie de la Seconde Guerre mondiale, la famille Tengé. C'est une époque de transition pour le Japon où les réformes agraires vont bouleverser la vie de ses propriétaires qui vont devoir céder une grande partie de leurs terres à ceux qui les exploitaient pour eux. La démocratie imposée par l'occupant Américain va ouvrir la porte à des revendications de gauche jusqu'alors étouffer par la dictature militaire des dernières décennies.

    La famille Tengé serait qualifiée de nos jours de complètement dysfonctionnelle. La luxure et la convoitise de certains de ses membres masculins se mêlent aux changements de la société et aux traditions ancestrales telles que l'honneur et le pouvoir patriarcal. Chaque membre de la famille souffrira du comportement et des actions des autres, mais c'est surtout les femmes qui en souffrent. Et particulièrement la petite Ayako, née d'une relation incestueuse entre le chef de famille et sa belle-fille, pour l'honneur de la famille et pour cacher les crimes de l'un d'entre eux elle sera enfermée pendant des années.

    Même si aucun personnage n'est ni tout noir ni tout blanc, il est à noter que la grande responsabilité des malheurs de la famille revient aux hommes. Les femmes subissent la loi des hommes et réagissent comme elles le peuvent. Même le jeune Shiro, un enfant au début du récit, avide de justice, fini lui aussi par succomber aux vices de la famille en grandissant, comme un héritage transmit aux hommes de la famille.

    L'histoire nous offre deux fins. La première, la plus noire, est la seconde à avoir été écrite, remplaçant celle moins sombre publiée la première fois. Je comprends parfaitement le choix de l'auteur de changer la fin. Celle-ci présentée en premier, plus sombre, corresponds au reste de l'histoire. L'happy-end de la seconde version ne correspond pas celle-ci. Mais c'est une bonne idée de la part de l'éditeur de nous proposer les deux.

    Une histoire triste, malsaine, qui montre les dérives d'une famille.

    Côté dessein, Osamu Tezuka apporte moins, voir pas du tout de fantaisie à son trait, ce qui ne permet pas d'alléger l'ambiance lourde et malsaine du réçit. Cependant le trait est clair et les dessins parfaits.

    J'ai bien aimé cette lecture même si elle est difficile. Ce fut ma dernière lecture de l'année 2021 et peut-être une de mes meilleures lectures.

mercredi 5 janvier 2022

Batman Rebirth #6 - Tout le monde aime Ivy

 

    Sixième tome du run de Tom King sur Batman. Ce tome regroupe les épisodes #39 à #43 et #45 à #47 de la série Batman (2016). L'épisode #44 est lui placé dans le tome 8 de la série. Ce tome est composé de trois arcs, dont les deux premiers font avancer la relation entre Bruce Wayne et Selina Kyle. Le troisième lui est plutôt bien distinct.

    Le premier arc, intitulé Pour des siècles et des siècles, est en deux parties. Il est dessiné et encré par Joëlle Jones et colorisé par Jordi Bellaire. Ce duo avait déjà signé la partie graphique du premier arc du tome précédent. J'aime toujours ce duo qui donne un côté réaliste aux dessins sans l'être trop.

    Du côté du scénario, l'histoire est prétexte à soumettre Bruce Wayne à la tentation, et de nous parler d'un couple unis (pas notre chauve-souris et notre chatte) au-delà du temps et des dimensions. C'est toujours dans le même thème mais j'aimerais que l'histoire avance un poil plus vite.

    Le deuxième arc donne son nom à l'album, Tout le monde aime Ivy. Il est en trois chapitres, et dessiné et encré par Mikel Janin aidé sur le troisième chapitre par Hugo Petrus, et colorisé par June Chung. Cela donne un résultat intéressant, un style dépouillé et plus comics que l'arc précédent.

    L'histoire nous raconte un dommage collatéral de la Guerre des Rires et des Enigmes (tome 4 de la série) sur Poison Ivy. Une histoire touchante sur un personnage que je connais peu et qui mérite certainement de ma part un peu plus de lecture. Un bonne arc, même si encore une fois cela ne fait pas avancer l'histoire.

    Dernier arc de ce tome, Le cadeau, en trois parties. Il est dessiné par Tony S. Daniel, encré par lui même aidé par plusieurs autres artistes et colorisé par Tomeu Morey. L'ensemble est classique et de bonne qualité.

    Par contre je n'ai pas aimé cette histoire ou Booster Gold pensant faire plaisir à Bruce Wayne modifie le passé. Ses parents ne sont pas morts. Nous suivons les conséquences de ce cadeau fait à Batman. Et les conséquences sont catastrophique pour Gotham City. Je ne sais pas si c'est le caractère de Booster Gold, un parfait crétin qui veut jouer au super-héros qui m'a fait décrocher de cette histoire alors que le postulat de base aurait pu m'intéressé. Je vais relire cet arc un peu plus tard, pour me faire un autre avis.

    Trois arcs pour ce sixième tome qui ne font pas avancer l'histoire principale. Il en reste un tome plaisant, surtout pour le deuxième arc.

Justice League, Crise d'Identité

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