samedi 22 janvier 2022

Fourmies la Rouge

 

    Fourmies la Rouge de Alec W. Inker chez Sarbacane.

    Avant toutes choses, je vais vous dire pourquoi je me suis intéressé à cette bande dessinée. 

    La première raison c'est qu'elle parle d'un fait historique. Certes ce n'est pas un fait historique majeur de l'histoire, mais pour les habitants de Fourmies, ville du Nord de la France c'est un épisode important de leur histoire. 

    En deuxième cela parle du combat des ouvriers faces aux patrons et à l'état pour obtenir de meilleures conditions de travail. Cela se passe à la fin du XIXème siècle dans une région industrielle. Et je suis très sensible à ce sujet du petit contre le géant.

    Enfin par ce que ce fait historique ce passe dans la région de mon enfance. Même si je n'ai jamais été à Fourmies, cette ville se situait à 40 kilomètres de chez moi.

    Cette bande dessinée nous raconte ce qui s'est passé le 1er mai 1891 dans cette ville ouvrière où des grévistes pacifiques ont fait face à l'armée. On suit, tout au long de cette journée plusieurs personnes dont Maria Blondeau, que l'on peut voir sur la couverture. 

    Cette ville de Fourmies était le fleuron de l'industrie textile Française à la fin du XIXème siècle. La population passant de deux milles à plus de quinze mille habitants. Elle représente une photo de cette époque de révolution industrielle.

    On peut voir dans cette histoire la description de représentants des différentes classes sociales, même si c'est parfois un peu caricaturé. 

    Nous avons les ouvriers, qu'ils soient grévistes ou résignés qui forment le gros de la population de la ville. Nous avons les patrons et les notables, un peu dédaigneux fassent aux classes les plus pauvres. Et nous avons ceux qui sont sensés s'assurer du maintien de l'ordre, gendarmes ou militaires. 

    Et puis nous avons l'histoire de cette France dont l'ennemie reste l'Allemagne après la défaite de 1871 et la perte de l'Alsace Lorraine. Humiliation qui est utilisée ici pour discréditer les syndicalistes et les meneurs de grèves. Cette tension chez les militaires qui se sente proche de cette population dont ils sont extraits mais qui doivent pourtant faire face.

    Cette histoire simple et forte est mise en image en noir, blanc et rouge. Le rouge qui se retrouve dans les cheveux de Marie, la brique des usines et des maisons, et le képi des militaires. 

    Je recommande cette histoire à ceux qui aime l'histoire, et en particulier l'histoire du mouvement ouvrier et à ceux qui aiment cette région.

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