samedi 22 janvier 2022

Fourmies la Rouge

 

    Fourmies la Rouge de Alec W. Inker chez Sarbacane.

    Avant toutes choses, je vais vous dire pourquoi je me suis intéressé à cette bande dessinée. 

    La première raison c'est qu'elle parle d'un fait historique. Certes ce n'est pas un fait historique majeur de l'histoire, mais pour les habitants de Fourmies, ville du Nord de la France c'est un épisode important de leur histoire. 

    En deuxième cela parle du combat des ouvriers faces aux patrons et à l'état pour obtenir de meilleures conditions de travail. Cela se passe à la fin du XIXème siècle dans une région industrielle. Et je suis très sensible à ce sujet du petit contre le géant.

    Enfin par ce que ce fait historique ce passe dans la région de mon enfance. Même si je n'ai jamais été à Fourmies, cette ville se situait à 40 kilomètres de chez moi.

    Cette bande dessinée nous raconte ce qui s'est passé le 1er mai 1891 dans cette ville ouvrière où des grévistes pacifiques ont fait face à l'armée. On suit, tout au long de cette journée plusieurs personnes dont Maria Blondeau, que l'on peut voir sur la couverture. 

    Cette ville de Fourmies était le fleuron de l'industrie textile Française à la fin du XIXème siècle. La population passant de deux milles à plus de quinze mille habitants. Elle représente une photo de cette époque de révolution industrielle.

    On peut voir dans cette histoire la description de représentants des différentes classes sociales, même si c'est parfois un peu caricaturé. 

    Nous avons les ouvriers, qu'ils soient grévistes ou résignés qui forment le gros de la population de la ville. Nous avons les patrons et les notables, un peu dédaigneux fassent aux classes les plus pauvres. Et nous avons ceux qui sont sensés s'assurer du maintien de l'ordre, gendarmes ou militaires. 

    Et puis nous avons l'histoire de cette France dont l'ennemie reste l'Allemagne après la défaite de 1871 et la perte de l'Alsace Lorraine. Humiliation qui est utilisée ici pour discréditer les syndicalistes et les meneurs de grèves. Cette tension chez les militaires qui se sente proche de cette population dont ils sont extraits mais qui doivent pourtant faire face.

    Cette histoire simple et forte est mise en image en noir, blanc et rouge. Le rouge qui se retrouve dans les cheveux de Marie, la brique des usines et des maisons, et le képi des militaires. 

    Je recommande cette histoire à ceux qui aime l'histoire, et en particulier l'histoire du mouvement ouvrier et à ceux qui aiment cette région.

March comes in like a lion - Tome 9

 

    Tome neuf de la série March comes in like a lion. Cette série en compose 15 de Chica Umino.

    Pour rappel cette série nous parle de Rei, lycéen de 17 ans et joueur de Shogi professionnel. Les Shogi sont les échecs Japonais. La série nous parle de lui, de sa vie, et de ses amis, une famille de trois soeurs orphelines comme lui vivant avec leur grand-père, et d'autres joueurs de Shogi.

    J'ai découvert cette série lors des 48h de la bande dessinée de 2019 pour deux euros et j'achète la suite régulièrement depuis. C'est une série qui nous montre la vie de tous les jours au travers de ces personnages.

    Chica Umino aborde plusieurs sujets à travers cette série, comme la timidité de Rei ou encore le harcèlement scolaire, les premiers émois amoureux, etc. Les tournois de Shogi auxquels Rei participe en tant que joueur ou spectateur servent de fil rouge à cette histoire que j'apprécie beaucoup. C'est remplie de tendresse, d'émotion mais aussi de moment difficile.

    Je vous conseille fortement cette série simple mais forte. Pour vous faire une idée vous trouvez facilement le premier numéro pour pas très cher.

  

    

lundi 17 janvier 2022

Shang-Chi - Marvel-verse

 

    Shang-Chi dans la collection Marvel-verse, cette collection à petit budget et à petit format surfant sur les sorties de films ou de séries. C'est la copie conforme de la collection en version original de Marvel Comics.

    Ce tome est constitué de plusieurs épisodes censés nous présenter le personnage de Shang-Chi, tout comme le tome sur Loki que l'on m'a offert en même temps.

    Ce n'est pas que les épisodes proposés ne me plaisent pas. Le dernier est même plutôt bon. C'est que l'ensemble est un peu décousu. Seuls les deux derniers ont comme personnage principal Shang-Chi, les trois autres concernent d'autres séries ou il fait une apparition. Et parfois on se retrouve en pleins milieux d'une histoire.

    Bref, cette collection n'est vraiment pas pour moi.

Wanted Lucky Luke

 

    Wanted Lucky Luke par Matthieu Bonhomme qui fait absolument tout dans cette bande dessinée, comme dans le premier tome.

    Second tome de Lucky Luke par Matthieu Bonhomme, je l'ai lu le jours suivant de ma lecture du premier. Même s'il n'est pas lié au premier, il fait suite à celui-ci et je vous conseille de les lire dans cet ordre.

    Côté graphique je retrouve exactement ce qui m'avait plu dans le précédent. Un dessin plus adulte que la série Lucky Luke classique de Moris et une utilisation des couleurs, des ombres et du monochrome toujours aussi bonnes.

    Même si j'ai trouvé l'histoire un peu en dessous du premier tome, elle reste très bonne et continue de forger la légende du cow-boy solitaire, un brin de paille à la bouche.

    Encore une fois on retrouve des références aux westerns des années soixante, les convois de vache à travers le grand ouest, les villes fantômes après la rué vers l'or et ces villes qui naissent du passage du chemin de fer (il était une fois dans l'ouest). Il y a aussi les références à des personnages de la série classique, comme Brad Defer le fils de Phil Defer, avec les jeux de mots en plus.

    En résumé, si vous avez aimé le premier, vous aimerez le second. Et si vous n'avez pas lu le premier, lisez les deux, dans l'ordre. Vivement la suite.


mercredi 12 janvier 2022

L'Homme qui Tua Lucky Luke?

 

    L'Homme qui Tua Lucky Luke par Matthieu Bonhomme qui fait absolument tout dans cette bande dessinée.

    J'ai lu via le site de ma médiathèque les premières pages de l'album suivant. Mais je suis plutôt réfractaire à la lecture numérique, j'ai donc laissé tomber malgré la qualité. Lorsque ma femme m'a demandé une liste de bandes dessinées dans laquelle elle pourrait piocher pour Noël j'ai glissé les deux tomes du Lucky Luke de Matthieu Bonhomme. Et j'ai retrouvé ces deux tomes sous le sapin.

    Je commence donc par le premier des deux. Et la première planche nous montre la mort de Lucky Luke. Ok, le principe est assez ancien, on commence par la mort du personnage et on revient en arrière pour revenir à cette mort quelques pages avant la fin.

    Lucky Luke arrive dans la ville de Froggy Town ou il ne compte que passer. Mais les notables de la ville le chargent de résoudre l'attaque de la diligence qui transportait l'or des mineurs de la ville.

    À part cette trame principale, rien n'est classique dans cette histoire. Cela démarre comme une histoire de Lucky Luke mais au fur et à mesure des pages on comprend que tout est bien plus compliqué. J'ai facilement deviné qui était derrière cette attaque de diligence, mais pas le pourquoi. Et je ne m'étais même pas posé la question du pourquoi. Nous suivons Lucky Luke dans son enquête et celle-ci est pleine de surprises.

    On retrouve un Lucky Luke certes un peu plus adulte que dans les albums classiques, mais dont le caractère reste le même. C'est l'homme qui tire plus vite que son ombre, et il utilise ce don pour la justice. Cette histoire parle de fraternité, de sacrifice et de violences familiales. Des thèmes qui sont eux aussi plus adultes. L'histoire est vraiment passionnante et digne d'un bon western de John Ford.

    Matthieu Bonhomme glisse beaucoup de référence dans ces soixante pages. On y croise le personnage de Doc Wednesday une référence avec Doc Holliday, personnage historique ayant participé à la fusillade d'O.K. Corral. Le titre lui-même de l'album est un hommage au film L'Homme qui Tua Liberty Valence.

    Pour les dessins là aussi nous avons un trait qui se situe entre la ligne claire utilisée par Moris et un style plus moderne. Cela donne un résultat à la fois classique et novateur.

    Mais ce qui m'a le plus marqué ce sont les couleurs utilisées. Certains personnages ou certaines choses sont monochromes et cela donne un effet assez étrange qui me fait penser à de très vieilles bandes dessinées. Je me demande si Matthieu Bonhomme n'a pas essayé de faire passer une émotion par cette colorisation monochrome d'une personne ou alors rendre hommage à ces bandes dessinées d'autrefois. On pourrait penser que cela est gênant mais au final cela passe très bien.

    L'auteur sait aussi jouer des ombres et cela apporte une ambiance particulière, rend les scènes plus réalistes et plus adultes. Si on additionne tout cela c'est un sans faute.

    En résumé c'est un très bon album. J'ai passé un très très bon moment. Je relirais ce tome non seulement pour le plaisir mais aussi pour découvrir d'autres références que je n'aurais pas remarquées à ma première lecture. Je vous encourage vivement à lire L'Homme qui Tua Lucky Luke.


    

mardi 11 janvier 2022

Loki

 

    Loki dans la collection Marvel-verse, cette collection à petit budget et à petit format surfant sur les sorties de films ou de séries.

    Ce tome est constitué de plusieurs épisodes censés nous présenter le personnage.

    Nous commençons par les épisodes d'Amazing Spiderman #503 et #504: Chasing A Dark Shadow, scénarisé par J. Michael Straczynski, dessiné par John Romita, Jr. et encré par Scott Hanna.
    On se retrouve dans le "run" de j. Michael Straczynski sur Spider-Man. Deux épisodes que j'avais déjà lus et qui sont plutôt bien réalisés. On y retrouve Loki associé à Spider-Man pour combattre une entité délivrée par mégarde par ce dernier ayant trouvé refuge dans le corps d'une femme lié à Loki.

    Nous continuons par Journey into Mystery #626.1: scénarisé par Robert Rodi, dessiné et encré par Pasqual Ferry.     Un épisode bien dessiné où Loki, redevenu enfant, apprends ce que pensent les autres dieux de lui-même. Cela a l'avantage d'en apprendre sur lui, ce qui est un peu l'objectif de ce tome. C'est très bien dessiné, mais sincèrement je me suis un peu ennuyé.

    Nous poursuivons avec un épisode assez célèbre du Silver Surfer #4: The Good, the Bad, and the Uncanny!, scénarisé par le grand Stan Lee, dessiné par le non moins grand John Buscema et encré par son frère Sal Buscema. C'est un épisode classique que j'ai lu plusieurs fois et qui est toujours aussi bon. On y retrouve l'affrontement du Silver Surfer et de Thor et ses amis.

    Enfin, en qualité de bonus quelques pages du Avengers #300: The Coming of the Accursed Avengers! scénarisé par Ralph Macchio, dessiné et encré par Walter Simonson. En sept pages Loki revient sur l'erreur de sa vie, la création des Avengeurs.

    Bref un tome même s'il contient de bons épisodes n'est pas indispensable.

lundi 10 janvier 2022

Batman - Trois Jockers

 

    Batman - Trois Jokers de Geoff Johns au scénario, Jason Fabok aux dessins et à l'encrage, et Brad Aderson à la couleur.

    Deux poids lourds du comics pour une histoire en trois parties qui ont donné des avis partagés. Je vais faire court. Cela n'a absolument pas fonctionné sur moi.

    Pourtant j'aime l'histoire, je la trouve même plutôt très bonne alors que ce n'était pas évident. J'aime les dessins que je trouve très bon de Jason Fabok. Alors qu'est-ce qui n'a pas fonctionné pour moi? J'ai trois pistes mais pas de réponse.

    En premier la longueur du récit. Je le trouve trop court, et portant il y a presque 180 pages. Mais j'ai l'impression que cela aurait mérité plus de temps pour explorer toute cette histoire.

    En second les dialogues. Il y a un petit quelque chose qui cloche, qui ne sonne pas vrai, surtout chez Jason Todd. 

    Enfin le découpage en gaufrier de nombreuses pages, ou parfois nous avons trois scènes qui se déroulent en parallèle. Cela a perturbé ma lecture.

    Mais je ne m'avoue pas vaincu. Je vais laisser reposer ce titre et le relire d'ici quelques mois voir une année.

jeudi 6 janvier 2022

Ayako

 

    Ayako d'Osamu Tezuka édition intégrale en un seul tome chez Delcourt - Tonkam.

    Après avoir lu l'Histoire des 3 Adolph du même auteur dans la même collection je me suis intéressé à Ayako, une oeuvre de la même période plus sombre de cet auteur. Nous retrouvons la même très bonne qualité d'édition et le même travail éditorial que sur l'histoire précédente.

    L'histoire se concentre sur une famille de propriétaires terriens au sortie de la Seconde Guerre mondiale, la famille Tengé. C'est une époque de transition pour le Japon où les réformes agraires vont bouleverser la vie de ses propriétaires qui vont devoir céder une grande partie de leurs terres à ceux qui les exploitaient pour eux. La démocratie imposée par l'occupant Américain va ouvrir la porte à des revendications de gauche jusqu'alors étouffer par la dictature militaire des dernières décennies.

    La famille Tengé serait qualifiée de nos jours de complètement dysfonctionnelle. La luxure et la convoitise de certains de ses membres masculins se mêlent aux changements de la société et aux traditions ancestrales telles que l'honneur et le pouvoir patriarcal. Chaque membre de la famille souffrira du comportement et des actions des autres, mais c'est surtout les femmes qui en souffrent. Et particulièrement la petite Ayako, née d'une relation incestueuse entre le chef de famille et sa belle-fille, pour l'honneur de la famille et pour cacher les crimes de l'un d'entre eux elle sera enfermée pendant des années.

    Même si aucun personnage n'est ni tout noir ni tout blanc, il est à noter que la grande responsabilité des malheurs de la famille revient aux hommes. Les femmes subissent la loi des hommes et réagissent comme elles le peuvent. Même le jeune Shiro, un enfant au début du récit, avide de justice, fini lui aussi par succomber aux vices de la famille en grandissant, comme un héritage transmit aux hommes de la famille.

    L'histoire nous offre deux fins. La première, la plus noire, est la seconde à avoir été écrite, remplaçant celle moins sombre publiée la première fois. Je comprends parfaitement le choix de l'auteur de changer la fin. Celle-ci présentée en premier, plus sombre, corresponds au reste de l'histoire. L'happy-end de la seconde version ne correspond pas celle-ci. Mais c'est une bonne idée de la part de l'éditeur de nous proposer les deux.

    Une histoire triste, malsaine, qui montre les dérives d'une famille.

    Côté dessein, Osamu Tezuka apporte moins, voir pas du tout de fantaisie à son trait, ce qui ne permet pas d'alléger l'ambiance lourde et malsaine du réçit. Cependant le trait est clair et les dessins parfaits.

    J'ai bien aimé cette lecture même si elle est difficile. Ce fut ma dernière lecture de l'année 2021 et peut-être une de mes meilleures lectures.

mercredi 5 janvier 2022

Batman Rebirth #6 - Tout le monde aime Ivy

 

    Sixième tome du run de Tom King sur Batman. Ce tome regroupe les épisodes #39 à #43 et #45 à #47 de la série Batman (2016). L'épisode #44 est lui placé dans le tome 8 de la série. Ce tome est composé de trois arcs, dont les deux premiers font avancer la relation entre Bruce Wayne et Selina Kyle. Le troisième lui est plutôt bien distinct.

    Le premier arc, intitulé Pour des siècles et des siècles, est en deux parties. Il est dessiné et encré par Joëlle Jones et colorisé par Jordi Bellaire. Ce duo avait déjà signé la partie graphique du premier arc du tome précédent. J'aime toujours ce duo qui donne un côté réaliste aux dessins sans l'être trop.

    Du côté du scénario, l'histoire est prétexte à soumettre Bruce Wayne à la tentation, et de nous parler d'un couple unis (pas notre chauve-souris et notre chatte) au-delà du temps et des dimensions. C'est toujours dans le même thème mais j'aimerais que l'histoire avance un poil plus vite.

    Le deuxième arc donne son nom à l'album, Tout le monde aime Ivy. Il est en trois chapitres, et dessiné et encré par Mikel Janin aidé sur le troisième chapitre par Hugo Petrus, et colorisé par June Chung. Cela donne un résultat intéressant, un style dépouillé et plus comics que l'arc précédent.

    L'histoire nous raconte un dommage collatéral de la Guerre des Rires et des Enigmes (tome 4 de la série) sur Poison Ivy. Une histoire touchante sur un personnage que je connais peu et qui mérite certainement de ma part un peu plus de lecture. Un bonne arc, même si encore une fois cela ne fait pas avancer l'histoire.

    Dernier arc de ce tome, Le cadeau, en trois parties. Il est dessiné par Tony S. Daniel, encré par lui même aidé par plusieurs autres artistes et colorisé par Tomeu Morey. L'ensemble est classique et de bonne qualité.

    Par contre je n'ai pas aimé cette histoire ou Booster Gold pensant faire plaisir à Bruce Wayne modifie le passé. Ses parents ne sont pas morts. Nous suivons les conséquences de ce cadeau fait à Batman. Et les conséquences sont catastrophique pour Gotham City. Je ne sais pas si c'est le caractère de Booster Gold, un parfait crétin qui veut jouer au super-héros qui m'a fait décrocher de cette histoire alors que le postulat de base aurait pu m'intéressé. Je vais relire cet arc un peu plus tard, pour me faire un autre avis.

    Trois arcs pour ce sixième tome qui ne font pas avancer l'histoire principale. Il en reste un tome plaisant, surtout pour le deuxième arc.

lundi 27 décembre 2021

Batman Rebirth #5 - En Amour comme à la Guerre

 

    Cinquième tome du long run de Tom King sur Batman. Ce tome regroupe les épisodes #33 à #38 de la série Batman (2016)

    Ce tome est composé de deux arcs et d'un one shot. Et je dois avouer que j'ai aimé l'ensemble de ce tome.

    Le premier arc en trois chapitres donne son nom au tome, En Amour comme à la Guerre. Il est dessiné et encré par Joëlle Jones, et j'aime beaucoup le résultat. Les couleurs de Jordie Bellaire donnent une ambiance spéciale au désert et fonctionnent bien avec les dessins. Je regrette juste que les décors sur les petites cases soient oubliés. Mais c'est malheureusement une tendance actuelle et un moyen de gagner du temps. 
    Côté scénario, Batman et Catwoman sont à la recherche d'Holly Robinson, qui se trouve dans l'antre de Talia Al Ghul. C'est surtout l'occasion pour Selina Kyle de s'affirmer comme la compagne de Bruce Wayne, et de bons dialogues des membres de le Bat Family qui apprennent la nouvelle.

    Le deuxième arc en deux chapitres se nomme Le plein de Super. C'est dessiné par Clay Mann et encré par lui-même et Seth Mann, et toujours Jordie Bellaire aux couleurs. Le tout donne un super résultat. 
    Du côté du scénario nous avons une étape habituelle dans un couple, une sortie avec un autre couple. Et quel autre couple pourrait sortir avec Batman et Catwoman? Et bien c'est forcément Superman et Lois Lane. Cela donne deux chapitres drôles et intelligents. On découvre ce que pense Bruce Wayne de Clark Kent et vis versa. Et aussi comment chacun pense être perçu par l'autre. C'est drôle car leurs perceptions ne sont pas du tout en phase. Chacun trouvant l'autre mieux que lui-même et cherche pourtant à le surpasser (la scène de la balle de baseball).
    C'est les deux chapitres que j'ai le plus aimés dans ce tome. Ce ne sont pas des chapitres pour passer le temps mais ils s'inscrivent dans l'histoire civile d'une vraie relation entre Bruce et Selina.

    Nous terminons par un one shot, Les Origines de Bruce Wayne. Il est dessiné par Travis Moore et colorisé par Giulia Brusco. Il est à noter que la couverture est réalisée par Tim Sale. C'est un one shot un peu particulier ou un enfant s'identifie à Bruce Wayne. Cela m'a fait froid dans le dos. Il conclut un bon tome de Tom King.

     Même si l'histoire progresse lentement on ne s'ennuie pas dans ce tome, et la lenteur est naturelle, une relation amoureuse peut prendre du temps, encore plus pour des personnes ayant une double vie.

lundi 20 décembre 2021

Superman - American Alien


    Superman - American Alien, un titre qui est édité par Urban Comics. Au scénario nous avons Max Landis et aux desseins une équipe artistique différente pour chacun des sept chapitres. 
    
On y suit Clark Kent de son enfance au Superman que nous connaissons. Chaque épisode marque un moment important dans la construction de l'identité de Superman.

#1 Colombes

    Le premier chapitre est dessiné par Nick Dragotta et mis en couleur par Alex Guimarãez. Les dessins et la colorisation donnent à ce chapitre un ton particulier qui rappel l'enfance. Et c'est parfaitement en accord avec l'histoire. 

    Cette dernière raconte la découverte par Clark Kent de ses pouvoirs. J'aime beaucoup cette histoire sur l'enfance de Clark dans le Kansas agricole. C'est frais, et cela fait du bien. On sent l'amour des parents de Clark malgré l'étrangeté de la situation et les évènements. Ceux-ci sont prêts à tout pour l'aider et le protéger. 
    Max Landis rappel que c'est en grande partie grâce à ses parents que Clark est devenue le Superman que nous connaissons.

    Cela me fait regretter que Bendis ait fait grandir rapidement Jon Kent. Car cela aurait pu donner de bonnes histoires et peut-être attirer des jeunes lecteurs.

    Avant le deuxième chapitre nous avons une double page en mode portrait nous donnant de façon intelligente des informations sur Jonathan et Martha Adrienne Clark. Cela donne un background sur les parents de Superman qui rendent ces personnages plus humains et plus moderne.

    #2 Faucon

    Le deuxième chapitre est dessiné et colorisé par Tommy Lee Edwards dans un style totalement différent du premier qui colle parfaitement à l'épisode encore une fois.

    Dans ce chapitre Clark est entre la fin de l'adolescence et le début de l'âge adulte. L'histoire est trash et ces événements poussent Clark à rentrer un peu plus rapidement dans l'âge adulte. Il laisse déborder sa colère, peut-être de la façon la plus violente que j'ai vu pour Superman.

    C'est une histoire qui me fait penser à l'Amérique profonde qui perd ses illusions des années 50-60 et doit faire face à la réalité de la vie. On y croise la violence, l'alcool et la drogue. Ce parallèle me semble pertinent. L'Amérique rentre elle aussi dans l'âge adule. 

    En vingt deux pages nous avons une histoire intense que j'ai tout aussi apprécié que le chapitre précédent. Alors que le fond et le style est bien différent.

    Juste avant le chapitre suivant nous avons une petite page qui nous tease l'arrivée d'un méchant iconique de Superman.


    #3 Perroquet

    Le troisième chapitre est dessiné par Joëlle Jones et colorisé par Rico Renzi. Le temps graphique et celui de l'histoire est celui de l'insouciance de l'étudiant. 

    On y voit un Clark Kent qui se lâche un peu et prend du bon temps. C'est quelque chose dont qu'on n'a pas l'habitude de lire sur ce personnage, mais c'est aussi lié à l'âge du personnage dans cette histoire. Et je trouve que cela colle plutôt bien au jeune fermier du Kansas qui sort de sa campagne. Encore une image de Superman dont nous n'avons pas l'habitude et c'est très sympas.

    C'est aussi une histoire sur cette classe très aisée qui profite de la vie. Ils mènent une vie en dehors de la réalité, basé sur l'argent et les apparences. On ne sent pas de reproche de la part du jeune Clark, simplement une réflexion sur l'utilité que pourrait avoir cet argent dépensé pour d'autres causes.

    On  retrouve avec plaisir plusieurs personnages de l'univers D.C., mais je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher la surprise. J'ai bien aimé cette histoire plus légère, mais qui vaut surtout pour ces références aux autres personnages. 

    On termine encore une fois par un petit intermède avec une page de MXYZPTLK très méta.

    #4 Hibou

    Le quatrième chapitre est dessiné et encré par Jae Lee et colorisé par June Chung. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu du Jae Lee, et cela m'a fait plaisir de retrouver ce dessinateur au style certes atypique, mais que j'aime beaucoup.

    Nous suivons toujours Clark Kent dans sa vie, et cette histoire se situe au moment où ce dernier arrive à Metropolis pour un stage au Daily Planet tout comme une certaine Lois Lane. 

    C'est dans cet épisode que Clark rencontre, lors d'une conférence ou il officie comme journaliste, de nouveau Oliver Queen de retour de l'île de Lian Yu. Et cette conversation l'entraine à rencontrer sa Némésis, Dick Grayson et Batman.

    Cette période correspond au moment où tout semble se mettre en place. Les super-héros sont à leurs débuts ou proche de leurs débuts et Lex Luthor proche de devenir un super-vilain. J'ai bien aimé la naïveté de Clark qui arrive dans une grande ville et son dialogue avec Dick. 

    C'est un chapitre pivot entre l'enfance de Clark Kent et la vie de Superman. Encore un bon épisode très bien dessiné par Jae Lee.

    Encore un petit intermède avec la création d'un monstre qui fait le lien avec l'épisode suivant.

    #5 Aigle

    Ce cinquième chapitre est dessiné, encré et colorisé par Francis Manapul, et le résultat est magnifique. J'aime vraiment beaucoup cet artiste.

    Clark est installé à Metropolis et lors de son temps libre joue au super-héros. Il essaie de faire une bonne action par jour en arrêtant des braqueurs de banques ou autres vilains. 

    Mais le jour vient ou un problème bien plus sérieux arrive. Le monstre esquissé dans l'intermède précédent fait des dégâts. Le nouveau super-héros sans nom règle l'affaire mais apprend qui est vraiment derrière la création de ce montre. Et cela le met en colère.

    L'âge de l'innocence est terminée pour Clark Kent. Il devient Superman et commence à comprendre que le monde est plus complexe qu'il ne le croit. Il ne peut pas tout régler grâce à ses super pouvoirs.


    #6 Ange

    Ce sixième chapitre est dessiné, encré et colorisé par Jonathan Case. Bon je dois dire que ce n'est par le dessinateur que je préfère, mais il fait largement le taf.

    Voilà un an que Clark Kent est Superman, et deux de ses amis de Smallville viennent lui rendre visite à Metropolis. Deux amis qui suivent ces aventures de Superman et qui s'inquiètent pour lui. L'épisode qui peut-être dégonfle un peu les chevilles de Clark.

    Peut-être l'épisode qui me plaît le moins. Mais qui pourtant était nécessaire à la construction de Superman tel que nous le connaissons. C'est le côté terrien des deux amis, qui lui fait prendre un peu conscience de son rôle.

    #7 Walkyrie

    Ce dernier chapitre est dessiné, encré et colorisé par Jock. Le style n'est pas forcément ce que je préfère mais il colle encore une fois parfaitement avec le contenue du chapitre.


    C'est cet épisode qui fait de Superman de super-héros prêt à se sacrifier pour sauver la planète et ses habitants. Il y affronte une menace plutôt coriace, à son niveau de puissance, et devant les caméras du monde entier. Superman devient aux yeux de tous le protecteur de la planète Terre. Même si pour cela il doit le payer de sa vie.

    Un épisode final qui vient clore un très bon titre. Et je dois dire que j'ai eu la larme à l'oeil en lisant la conclusion de ce dernier chapitre au moment où Clark Kent se retrouve inconscient. Je n'ai pas une grande connaissance de Superman et j'ai lu très peu de titre le concernant, mais je dois dire que celui-ci surpasse tous les autres. 

C'est pour moi l'un des meilleurs titres D.C.

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