dimanche 24 octobre 2021

Neige


    Neige de Didier Convard au scénario et Gine aux dessins, chez Glénat dans la collection Grafica.

    Dans mon désir de terminer les séries en cours j'ai pris les deux derniers tomes de Neige. Je possédais déjà les douze premiers, j'avais certainement abandonné, happé par d'autres lectures. Je pensais la série terminée, mais non. Le tome 14 est la première partie d'une histoire en deux parties. Il est publié 13 ans après le tome 13. Entre ces deux tomes nous avons eu droit à deux trilogies; Neige Origine et Neige Fondation (Je n'ai pas lu ces deux séries dérivées).

    Dans une Europe isolée du reste du monde, ou suite à un accident du contrôle climatique, l'hiver règne en permanence. Une jeune enfant, gisant près de ses parents morts, est recueillie par un homme mystérieux Northman. Il lui donnera le nom de Neige et en fait son fils.

    Neige c'est l'histoire d'un combat, celui de Northman et de l'organisation qu'il a créée; les douze, contre le monde extérieur qui voudrait faire de l'Europe une décharge ou verser son surplus de population et ses déchets toxiques. Mais c'est aussi un combat pour redonner à cette glaciale Europe un visage humain en essayant de préserver l'espoir et en se donnant comme objectif de redonner un printemps à l'Europe.

    Les hommes et femmes essaient de survivre dans cet enfer blanc où règne une maladie, le mal d'Orion, qui décime les hommes. On découvre, un peu à l'image de The Walking Dead, que le plus grand danger n'est pas la nature inhospitalière ou la maladie, ni encore la faim, mais les autres.

    Côté scénario je suis plutôt mitigé. J'ai relus les douze premiers numéros pour lire les deux derniers en date. L'aventure est toujours la, mais la narration est parfois un peu laborieuse à mon goût dans les premiers albums, même si cela s'améliore par la suite. En tout cas rien qui ne gène vraiment la lecture. L'histoire elle est toujours intéressante. On pense tout savoir des secrets de Northman et des douze mais nous découvrons toujours de nouvelles intrigues.

    Côté dessins je suis encore plus mitigé. Le style de Gine s'améliore doucement avec le temps, mais il a mis beaucoup de temps à maitriser les visages de face. Non le plus difficile reste le lettrage, qui à l'époque était souvent négligé à mon avis, mais qui ne facilite pas la lecture. Par contre les paysages sont toujours magnifiques et c'est le point fort de cette série. Que ce soit les plaines enneigées ou les restes de la splendide Venise. Nous en prenons pleins les mirettes. On prend plaisir à tourner les pages pour découvrir de nouveau décor. 

    Une lecture mitigée mais intéressante. Je vais attendre la seconde partie du tome 14 avec intérêt.

mardi 5 octobre 2021

X-Men - Dawn of X #2


    On continue avec le tome 2. Toujours aussi agréable à lire dans l'ensemble, avec un peu plus d'humour peut être dans certaines séries.

  • X-Men #2 L'épisode est toujours bien écrit, nous avons droit à une aventure de Cyclope et de ses deux enfants, Câble et Prestige. Je connaissais cette dernière sous le nom de Phoenix, mais je n'ai pas eu de mal à la reconnaitre. Je dois avouer que c'est peut-être le meilleur épisode de ce volume. Il y a de l'action, l'histoire avance et un nouveau mystère entre en jeu, et surtout pas mal d'humour. On s'amuse bien du côté de la famille Summers.

  • Excalibur #2 Je commence à prendre mes marques, le premier numéro de la série m'avait un peu perdu. Je suis curieux de voir la suite, car je trouve cela intrigant.

  • Marauders #2 C'est la série de Kate Pryde. Certes elle n'est pas toute seule, mais sans elle, l'équipe serait un peu moins bien. On ne voit pas très bien où veulent en venir les scénaristes, mais le poste qu'occupe Kate Pryde à la fin de l'épisode est trop jouissif. 

  • New Mutants #2 Toujours aussi drôle, on ne sait pas ou cela nous mène mais on rigole bien, c'est l'essentiel. Et les dessins de Rod Reis continuent de me faire penser à ceux de Bill Sienkiewicz.

  • X-Force #2 J'avais moyennement apprécié le premier numéro. Mais je trouve celui-ci meilleur. Elle dénote avec l'humour présent dans les autres séries, et c'est bien.

  • Fallen Angels #2 Je suis toujours mitigé sur cette série. Je ne sais pas ce qu'elle apporte à l'ensemble, et le scénario me semble toujours confus.

Les Trésors de Marvel - Tome 2 | Année 1973



     Les Trésors de Marvel, deuxième tome de cette collection trimestrielle de Panini Comics. Ce tome regroupe les meilleurs ou les plus marquants épisodes de l'année 1973 des Éditions Marvel.

    Ce sont des épisodes plus anciens que le premier numéro de la collection et cela se ressent dans le style des dessins et dans la narration des histoires. L'effet du numéro un s'estompe un peu, mais la nostalgie est toujours là. Nous avons toujours le papier mat que je trouve agréable pour cette époque, et un travail éditorial léger mais de qualité. Petite remarque pour Panini, c'est bien de mettre un sommaire avec les numéros de page de chaque épisode, mais si vous n'indiquez pas les numéros de page dans le reste de la revue, cela ne sert à rien.

    Ci-dessous le détail de chaque épisode et mon avis. Personnellement j'ai apprécié les histoires de Jim Starlin, les deux épisodes de Spider-Man et la courte histoire sur Santana.


dimanche 3 octobre 2021

L'histoire des 3 Adolf

 

    L'histoire des 3 Adolf de Osamu Tezuka, une intégrale en deux tomes chez Delcourt - Tonkam.

    Osamu Tezuka est considéré par beaucoup comme l'un des mangakas les plus influents de son époque. Il est surnommé le dieu du manga. Je n'avais lu de lui que le titre Bouddha que j'avais bien aimé. Je me suis donc attaqué à l'Histoire des 3 Adolf sans attente particulière.

    Pour ce qui est de l'édition, elle est de très bonne qualité, aussi bien au niveau de la qualité du papier et de la fabrication que du travail éditorial. Concernant ce travail éditorial de presque cent pages réparties sur les deux volumes nous avons plusieurs articles sur des éléments de l'Histoire avec un grand H qui nous éclaire sur les événements de l'histoire des 3 Adolf. Cela nous permet de mieux comprendre le fonds historique des événements que vivent nos protagonistes. Nous avons aussi quelques articles sur l'auteur, Osamu Tezuka.

    Le style de Tezuka est particulier. Il est à la fois simple, expressif et réaliste. Par moments les formes des personnages sont déformées pour appuyer les émotions. Cela m'a parfois perturbé mais permet d'apporter un peu de douceur, d'humour à l'histoire. Attention cela ne veut pas dire que les dessins ne sont pas maîtrisés, bien au contraire ils sont d'une très grande qualité.

    Du côté du scénario, nous suivons l'histoire de trois personnages, des années 30 aux années 70. Elle commence avec les jeux olympiques de Berlin en 1936 où l'un des trois protagonistes, le journaliste Sohei Togue, couvre ces olympiades pour le compte d'un journal Japonais. 
    Les deux autres protagonistes sont deux enfants allemands portant le prénom d'Adolf, comme le Führer Adolf Hitler, vivant tous les deux au Japon. 
    Adolf Kaufmann, fils d'un attaché de l'ambassade d'Allemagne au Japon, et d'une japonaise et Adolf Kamil, fils d'une couple de boulanger Juif allemand. Deux enfants que tout sépare, entre le père Nazi de l'un et les parents Juifs de l'autre mais qui se rapproche et se lie d'amitié.
    
    L'autre sujet de l'histoire est un document secret indiquant une ascendance Juive d'Adolf Hitler que les nazi voudraient détruire et leurs opposants sans servir pour mettre fin à la guerre. L'auteur s'est basé sur un fait historique faux en vogue pendant de nombreuses années, avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Mais ce n'est que le prétexte pour nous compter l'histoire des deux Adolf et de Sohei.

    Nous pouvons voir à travers cette histoire ce que devait être la vie au Japon entre 1936 et 1945. Ce pays est sous la coupe d'une dictature militaire. La police secrète élimine les opposants au régime. Le patriotisme, le nationalisme, la propagande sont poussés au maximum. Toute voie dissonante est considérée comme ennemi de la nation et supprimée.
    
    La population vie mal, les denrées alimentaires sont de plus en plus rationnées. Mais conduite par la propagande la population reste calme et croit en la nation. Nous avons ainsi un aspect historique dont nous entendons peut parler. Nous avons une vision de la Seconde Guerre mondiale très centrée sur l'Europe et nous ignorons ce qui s'est passé en Asie.

    Nous voyons aussi l'ascension du petit Adolf Kaufmann, d'abord opposé à sont entrés dans les jeunesses Hitlériennes, il s'y retrouve malgré lui mais devient au fil du temps un parfait nazi. Endoctriné, même après la fin de la guerre il sera toujours un ennemi du peuple Juif, malgré son amour pour Élisa Geltheimer, jeune Juive qu'il fera envoyer au Japon. Certaines personnes font preuvent d'incrédulité face à ce qui se passe réellement en Allemagne. Et même le père de la petite Julia pense être à l'abris des nazis, travaillant avec des hauts dignitaires du parti, malgré le fait qu'il soit Juif.

    Les habitants de ces deux pays vivent une histoire parallèle. Ils sont endoctrinés par une propagande, dans un pays ou on élimine toute opposition et on exalte le patriotisme et la nation. Le destin de ces deux nations fut le même, la folie de leurs dirigeants mèneront leurs peuples et d'autres nations à la souffrance et à la destruction.

    Le dernier quart de terre histoire, entre la fin de la guerre et la mort des deux Adolf est poignant. C'est pour moi la meilleure partie de l'histoire. C'est l'apothéose des chapitres précédent. Cela résume la haine que peuvent ressentir les êtres humains. Cette haine qui peut les mener très loin, dans une guerre sans fin, faîte de souffrance, de mort et de vengeance. Cette haine d'Adolf Kaufmann pour les Juifs et pour Adolf Kamil.
    Sohei Togue, acteur et témoin de cette histoire décide de l'écrire et de la publier lorsque les deux Adolf sont mort, pour la léguer aux générations futures. Et c'est un véritable testament que cette oeuvre.

    Je dois vous parler d'un passage qui m'a choqué. Dans le chapitre deux du premier tome, le personnage principale, Sohei Togue a une relation sexuelle avec l'ex petite amie de son frère défunt sans qu'on ait l'impression que se soit pleinement consentie par la jeune femme. Cela m'a vraiment mis mal à l'aise, et je me suis demandé si j'allais continuer à lire. Lorsqu'on voit qu'il l'avait violemment frappé juste avant pour la faire parler.

    Ce n'est pas un titre facile à lire. Même s'il est adouci par les dessins tout en rondeurs de Tezuka, il est rempli de violence, de haine, de vengeance, de mort. Même Sohei Togue est loin d'être le héros de l'histoire, blanc et immaculé. Lui aussi a sa part de noirceur. Bien sûr il y a aussi l'espoir, l'amitié, la justice et l'amour tout au long de cette histoire. Malheureusement la balance penche le plus souvent du mauvais côté. Les derniers chapitres m'ont mis la larme à l'oeil de tristesse face à cette noirceur de l'âme des deux Adolf. C'est une oeuvre sombre de Tezuka. Malgré cela je vous conseille la lecture de ce titre.



vendredi 1 octobre 2021

Billy Bat


    Billy Bat, une série en 20 tomes de Naoki Urasawa aux dessins et au scénario, et Takashi Nagasaki au scénario. C'est édité chez Pika Édition.

    J'ai emprunté les quatre premiers tomes de la série à la médiathèque après avoir emprunté et lu la série Monster de Naoki Urasawa que j'avais beaucoup aimé. Je dois en premier vous dire que si je n'avais pas persévéré je me serais arrêté au tome quatre de la série. J'étais un peu perdu dans l'histoire et un peu déboussolé. J'ai quand même emprunté la suite à la médiathèque, et là je suis devenu accro et je n'ai lâché l'histoire qu'au dernier tome.

    Que vous dire. J'ai adoré cette histoire, autant, voire plus, que Monster. Le scénario complexe demande un tout petit effort, mais on finit par être embarqué par les nombreuses histoires qui forment la tapisserie de cette série. Et pour ne rien gâcher, les dessins sont superbement maîtrisés.

    Je dois avouer que les derniers tomes m'ont tous mis la larme à l'oeil à un moment ou à un autre. L'intensité des émotions, qui sont transmises par les dessins et le scénario, monte progressivement tout au long de l'histoire pour terminer en apothéose. Et les quatre derniers chapitres, sont tout bonnement époustouflants.

    Rentrons un peu plus dans le détail, et commençons par les dessins. Comme je disais juste avant ils sont maîtrisés. L'histoire se déroulant sur plusieurs décennies les personnages grandissent et vieillissent, mais la qualité des dessins, et des traits des visages permettent de les reconnaitre sans souci. Et pourtant des personnages il y en a beaucoup, mais jamais nous ne sommes perdus comme cela peut être dans certaines bandes dessinées. Cette qualité dans le trait des visages permet aussi de faire passer toutes les émotions. Qu'elles soient exubérantes comme celles de Yamashita, ou plus intérieures comme celles de Kevin Goodman.

    Pour le scénario, nous avons donc une histoire qui se passe principalement au cours des 70 dernières années, même si nous avons quelques passages plus anciens, et une fin qui se passe dans les années futures.  Le premier tome commence, si mes souvenirs sont bons, à la fin des années 40. On suit Kevin Yamagata, dessinateur de comics de la série à succès Billy Bat, qui par un concours de circonstances apprend que ce personnage de Billy Bat était dessiné au Japon et qu'il aurait peut-être inconsciemment influencé par ce dernier pour ses comics lors de sa présence dans ce pays. Il part donc au Japon, un pays alors occupé par les États-Unis, en pleines reconstructions.

    Mais à une histoire qui paraît simple se joignent une multitude d'histoires qui s'entrecroisent et se rejoignent pour former une seule et grande histoire sur plus de 70 ans. Ces histoires ne sont pas racontées de manière linéaire. Nous passons d'une époque à une autre. Nous pourrions être perdus, mais c'est là, la force de ce scénario très bien maîtrisé. Une fois habitué tout ce lit facilement malgré la complexité des liens entre les histoires, entre les personnages, entre les époques. Parfois un chapitre fait référence à trois ou quatre cases d'un chapitre des débuts de la série.

    C'est un immense puzzle qui s'assemble pièce après pièce. Un puzzle qui se construit sans que nous ayons le modèle sous les yeux. On ne comprend pas très bien ou la pièce peut s'emboiter, mais au final tout cela forme un tableau complet qui se construit sous nos yeux ébahis. C'est un véritable travail d'orfèvre.

    Ok, nous avons vu la construction complexe de cette série. Mais de quoi cela parle? Et bien cela parle de beaucoup de choses. Et plus j'y réfléchis et plus je m'aperçois que derrière les choses évidentes se cachent encore d'autres choses. 

    Cela parle de bandes dessinées et du plaisir que l'on peut avoir à les réaliser et à les lire, de l'impact que celles-ci peuvent avoir sur les lecteurs au-delà du divertissement. Le message des bandes dessinées peut nous faire avancer dans la vie, nous faire prendre conscience de certaines choses. Elles peuvent aussi nous soutenir lorsque les difficultés arrivent dans notre vie.

    Cela parle du pouvoir sous diverses formes et de la recherche de ce pouvoir. Est-ce que finalement cette recherche du pouvoir et tout ce que nous sommes prêts à faire pour l'obtenir n'est pas une illusion?

    Cela parle des regrets et des remords et comment nous pouvons corriger nos erreurs, de ce qui nous forge et nous construit. Si nous avions la possibilité de remonter dans le temps, que changerions nous?

    Cela parle aussi d'écologie et de la destruction de notre planète par l'homme. Cela parle du rôle de chacun, petit ou grand, pour essayer d'améliorer les choses. 

    Et tout cela en parcourant les événements importants de ces dernières années; la Seconde Guerre mondiale, l'assassinat de Kennedy, la ségrégation raciale en Amérique, la conquête spatiale, le World Trade Center, la destruction écologique de notre planète, les théories du complot, etc...

    Voilà cela parle de beaucoup de choses, et je n'ai pas tout cité. Mais je n'ai jamais senti une accusation de la part des auteurs, mais plutôt de nous mettre devant les fait, de nous questionner, et c'est aussi à nous d'y répondre. Quelles que soient les circonstances c'est à nous de choisir ce que nous voulons faire de notre vie, et de notre société.

    Mais Billy Bat c'est aussi une formidable histoire, pleine de mystères, de suspenses et d'émotions. On ne s'ennuie pas à lire les aventures des différents protagonistes. Les différents personnages sont attachants et évoluent tout au long de l'histoire. On comprend les motivations de chacun, le pourquoi de leurs actes. Chaque personnage est méticuleusement dépeint. Cela leur donne une vie propre et riche.

    J'aime beaucoup cette série et je vous la conseille vivement. Pour le moment, avec Monster, la meilleure lecture de cette année.

samedi 18 septembre 2021

Un petit tour à Nantes

    J'habite juste à côté de Nantes, où se trouvent quatre librairies de Bandes Dessinées. Il y a trois généralistes, Aladin, Story BD, et la Mystérieuse Librairie Nantaise, et une spécialisée comics A Plein Rêves. Elles se trouvent toutes dans le centre de Nantes, il est donc facile d'aller de l'une à l'autre.

    Il me restaient encore deux bons d'achat offert par mes collègues de Talend. Un pour la librairie Aladin, et un pour A Plein Rêves. Et il me restait aussi un avoir chez Story BD.

     Si on ajoute le fait que je suis passé par la médiathèque de ma ville. Ce fut un moment BD.

    En premier donc, passage à la médiathèque pour retourner un paquet de BD, et prendre les tomes 9 à 14 de Billy Bat. Je vais pouvoir lire ces tomes tranquillement pendant mon trajet en semaine dans les transports en commun.

    En deuxième passage chez A Plein Rêves pour le Batman Day. Je prends deux titres Batman, les tomes 5 et 6 de Batman Rebirth, pour profiter de l'offre deux titres Batman achetés, un exemplaire noir et blanc du titre de l'année. Cette année c'est Le Duel, de John Layman et Jason Fabok.

    Je complète mes achats avec le titre Batman The World. Je prends la version avec une couverture alternative du Français Thierry Martin qui me fait furieusement penser à un hommage à David Mazzucchelli. J'ajoute le Superman - American Alien, le tome 2 de Down of X et pour la nostalgie Les Trésors de Marvel tome 2.

    Je continue mon chemin vers Story BD où il me restait un petit avoir. Je l'utilise pour prendre le tome 1 des Cahiers D'Esther de Riad Sattouf pour ma fille (et un peu pour moi aussi), et encore du Batman avec Amère Victoire, un classique de Jeph Loeb et Tim Sale.

    Je termine mon périple chez Aladin, ou je prends pour ma femme (et peut-être aussi ma fille et moi-même) Zaza Bizarre l'histoire d'une petite fille dys et de ses difficultés dans la vie de tous les jours et à l'école. Comme ma fille est dyspraxique (et visiblement moi aussi), que ma femme vend des livres qui sont adaptés aux dys, j'ai offert cette BD à ma femme. J'ai complété par Flashpoint Prélude et par le premier tome de Il faut flinguer Ramizez, dont j'ai entendu le plus grand bien.

    Voilà, après un petit  kebab, je suis rentré lourdement chargé chez moi, avec le plein de lecture en perspective. C'est mal PAL (Pile à lire) qui ne va pas être contente.



samedi 11 septembre 2021

X-Men - Dawn of X #1

 


    J'ai lu très peu de X-Men depuis la fin de la période Semic (cela date de pas mal d'années, certains lecteurs des X-Men n'étaient pas né). Il y a une année j'ai lu les deux miniséries House of X et Power of X (Ten), et j'ai plutôt bien aimé, même si j'étais un peu perdu. Un peu perdu car il y a plusieurs personnages que je ne connaissais pas. Un peu perdu car le caractère de certains personnages a changé, en particulier celui de Cyclope. Mais c'était frais, nouveau, et avec un paquet de bonnes idées.

    Pour rappel, le professeur Xavier crée la nation de Krakoa, sur l'île vivante du même nom. Une nation mutante pouvant accueillir tous les mutants du monde.

    Après Hox/Pox est sortie Dawn of X, deux fois par mois, pour 16 euros. Cela me semblait un peu cher, et à l'époque j'ai fait l'impasse. Un an après j'ai craqué pour le premier tome, en me disant si cela me plaît je continue. Vous pourrez lire la réponse à la fin.

    Chaque tome de Down of X est composé de six épisodes des séries X-Men. Dans ce premier tome nous avons:

    X-Men #1: Cet épisode se situe dans la droite ligne d'Hox/Pox. J'ai eu le même ressentie. C'est bien écrit, cela donne envie de lire la suite et les dessins sont au top. Bref une très bonne série pleine d'intrigue.

    Maraudeurs #1: On retrouve dans cette série Kate Pryde, ne l'appelait plus jamais Kitty, qui ne peut, pour une raison inconnue, traverser les portails de Krakoa. Sur une proposition Emma Frost elle forme une équipe pour aller chercher les mutants qui aimeraient se rendre sur Krakoa mais qui en sont empêchés par leurs gouvernements ou d'autres personnes. J'ai beaucoup aimé ce premier épisode. Peut-être en raison de la fraicheur de l'équipe face à la noirceur de ceux qu'ils combattent. J'ai hâte de lire la suite.

    Excalibur #1: Là je suis complètement perdu. Nous sommes loin de la série des années 80 (il me semble) d'Excalibur. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ce numéro, mais malgré cela j'ai accroché.

    News mutants #1: Ha la je suis en terrain connu. Même s'il y a deux personnages que je ne connais pas bien, je retrouve les nouveaux mutants de mon enfance. Et ce fut un vrai plaisir. Cette série est pleines d'humour et de dynamisme. Et les dessins me font penser, bien que le style soit totalement différent, à ceux de Bill Sienkiewicz. Encore une fois j'ai hâte de lire la suite.

    X-Force #1: La je dois dire que je suis un peu mitigé. Le scénario me semble un peu confus. Mais cela me donne envie quand même de découvrir d'ou provient cette nouvelle menace. A suivre donc.

    Fallen Angels #1: peut-être la série la plus difficile à apprécier. Et pourtant je trouve l'histoire bonne et les personnages intéressants. Mais il y a un petit quelque chose qui me dérange dans cette histoire.

    Nous avons droit ensuite à une galerie de couvertures, et je dois avouer que certaines ont fait vibrer ma fibre nostalgique, comme celle-ci représentant Câble pour la série Fallen Angels par Rob Liefeld. Techniquement pas la meilleure couverture, mais cela envoie du bois. Celle de Whilce Portacio m'a ramené au début de l'air image et celle de Rick Leonardi à la fabuleuse époque de Spécial Strange.

    Vous l'avez compris je vais continuer l'aventure Dawn of x. Les premiers numéros étant re-édités cela devrait être simple à les trouver.

L'Arabe du Futur - Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)


     L'Arabe du futur - une jeunesse au Moyen-Orient de Riad Sattouf. Une série de cinq tomes, un dernier devra sortir l'année prochaine, nous racontons l'enfance pas ordinaire de l'auteur.

    Riad est le premier fils d'un couple mixte. Sa mère est française et son père, Docteur en Histoire, est syrien. Il vivra son enfance en partie en France, en Libye et en Syrie dans le village natal de son père Tar Maleeh.

    On peut voir à travers les yeux d'un enfant la Libye, la Syrie, les traditions et la culture des habitants d'un petit village de Syrie. D'un enfant qui grandit entre deux cultures très différentes et cherche sa place. De parents qui s'éloignent l'un de l'autre et d'un père qui se rapproche de la religion. Il y a beaucoup de choses dans ces livres, et permet de comprendre la richesse de l'enfance de Riad Sattouf.

    Chaque tome représente une période de son enfance, mais commence réellement à partir de l'âge de deux ans. Le premier, de 1978-1984 nous raconte la période ou avec ses parents il habite dans la Libye de Mouammar Kadhafi, son père ayant trouvé un poste d'enseignant dans ce pays. Puis après un petit passage en France où le petit Riad se retrouve en maternel, en Syrie dans le village natal de son père.

    Le deuxième tome, de 1984 à 1985, nous raconte sa première année scolaire en Syrie. Et c'est assez marquant. C'est très loin de nos écoles actuelles en France. Les enseignants sont durs. Les punitions envers les enfants commettant des erreurs sont violentes. On peut trouver cet enseignement un peu rude, mais il n'est pas si éloigner de celui du début du 20e siècle en France.

     Le troisième tome, de 1985 à 1987, se passe toujours en Syrie, avec un court passage en France pour la naissance de son second petit frère. Rias s'intègrent un peu plus au village et à la famille de son père. Se font des amis et se baladent dans les alentours d'un village. Bref, une enfance assez classique si ce n'est qu'elle se déroule en Syrie.

    Le quatrième tome, de 1987 à 1992, se passe essentiellement en France, et plus précisément en Bretagne. Son père est partie travailler en Arabie Saoudite seul. C'est le début de l'adolescence pour Riad avec tout ce que cela peut représenter pour un garçon; le collège, les amis, les jeux vidéo... Une enfance presque ordinaire pour un enfant de son âge. C'est le tome le plus volumineux et qui s'étale sur une cinq année et se termine par un événement familial soudain et important.

    Le cinquième tome, de 1992 à 1994, voit la famille de Riad, et lui-même réagir à l'événement qui met fin au tome précédent. Et c'est aussi pour Riad l'époque du lycée, des premières amours, et de la recherche de son identité.

    Cinq tomes qui se lisent tout seul. On s'attache à ce petit garçon qui grandit, à son père malgré ses défauts, à ses grands-parents, à sa mère. On s'étonne de la vie en Libye et en Syrie, de l'enseignement dans ce dernier pays. C'est sa jeunesse, avec ses douleurs et ses bonheurs, ses doutes et ses joies. Vous passerez un très bon moment en lisant ce témoignage.
    


    

    


lundi 23 août 2021

Grant Morrison présente Batman - Tome 3 - Nouveaux Masques

 


    Troisième tome de cette série de Grant Morrison sur Batman, avec aux dessins: Frank Quitely,  Cameron Stewart et Philip Tan.

    J'avais beaucoup apprécié les deux premiers tomes de cette série, et j'étais impatient de lire la suite. J'ai trouvé ce tome d'occasion dans la librairie Nantaise BDM, et mon avis est mitigé. Pas assez pour me faire arrêter la série. L'éditorial, de qualité, nous apprends que Bruce Wayne est mort, et c'est donc Dick Grayson qui reprend la cape de Batman et nous avons donc droit à un "Dynamics Duo'" inédit avec Damian Wayne en Robin. 

    Ce tome est composé de trois arcs narratifs, chacun dessiné par un artiste différent, reprenant les neuf premiers numéros du titre Batman and Robin.Le premier arc dessiné par Frank Quitely, intitulé Nouveau Masques, est pour moi le meilleur des trois et justifie de loin par la qualité des dessins et de la mise en page, l'achat de ce tome. Nous avons vraiment un duo dynamique, dans l'action et dans la relation entre un Damian Wayne de plus en plus impertinent et un Dick Grayson qui doute de lui-même dans le rôle de Batman. Mais les deux héros apprennent à collaborer pour combattre le professeur Pyg et le cirque de l'étrange. Bref c'est pour moi un très bon arc narratif superbement dessiné.

    Le deuxième arc dessiné par Cameron Stewart, intitulé La Revanche de Red Hood, est pour moi un peu en dessous du premier. Peut-être en raison des dessins que j'apprécie moins. Mais l'histoire principale continue et Dick Grayson s'affirme dans le rôle de Batman face aux critiques de Jason Todd. Un Jason Todd pleins d'amertume et de rancoeur envers Batman et ces méthodes.

    Le troisième arc dessiné par Philip Tan, intitulé Au coeur des Ténèbres, est toujours pour moi le moins bien réussi. Il me semble confus pour une personne qui ne connaît pas par coeur l'histoire de Batman. Mais on finit par raccrocher les wagons. Le fait que j'apprécie moins les dessins de Philip Tan est aussi une raison qui ne m'a pas permis d'apprécier pleinement cet arc.

    Globalement je préfère les deux premiers tomes de la série à celui-ci, mais je vais continuer la lecture car l'histoire principale est intéressante. Si vous avez lu ce tome, je serais curieux d'avoir votre avis là-dessus.



dimanche 15 août 2021

Universal War One

 

    Édition intégrale de la série de Denis Bajram publiée chez Quadrants Solaires.

    Sur les conseils d'Yves, un ami et ancien collègue, j'ai emprunté cette énorme intégrale à la médiathèque parmi un ensemble important de Franco-Belge, comics et manga pour tenir tout l'été. L'été n'est pas terminé et j'ai terminé ma pile à lire, ma médiathèque n'a pas rouvert après les travaux.

    Dans un siècle l'humanité aura colonisé le système solaire. La Terre unie en une seule nation aura colonisé la Lune et Mars et aura accordé à des compagnies industrielles un permis de coloniser et d'exploiter les planètes au-delà de Mars. Regroupées au sein des compagnies industrielles de colonisation (CIC). La tension monte entre la Terre et les CIC lorsque l'échéance du bail pour ces dernières arrive. Lorsqu'un phénomène étrange, le mur, apparaît dans les environs de Saturne. C'est un gigantesque disque noir qui obscurcit une partie du ciel vue de la Terre. 

    Faisant partie de la troisième flotte spatiale qui étudie ce phénomène, l'escadrille Purgatory, composée de condamnés par la cour martiale et de la fille de l'amiral de cette flotte va affronter bien des dangers pour comprendre ce phénomène et sauver leur vie, l'humanité et l'univers.

    J'ai beaucoup aimé les dessins et les différentes ambiances en fonction des lieux. L'espace, les vaisseaux ou les stations spatiales, les planètes ou satellite comme Titan sont leurs propres codes de couleurs. L'ambiance des lieux clos comme les vaisseaux spatiaux est très bien rendue et oppressante au contraire de la surface des planètes où l'on se sent plus libre. Je trouve la maîtrise des couleurs très bonnes, c'est vraiment une part importante du dessin et donne le ton. Ainsi les flashbacks sont identifiables et nous ne sommes pas perdus. Même si c'est une technique assez classique, cela reste efficace.

     Du côté du scénario, là aussi on sent une maîtrise de la série. Si l'histoire m'a semblait un peu simple au début, de chapitre en chapitre elle devient plus intéressante. Je ne vais pas vous divulguer la contenue mais sachez que vous rirez de surprise en surprise. Même si je trouve la fin un petit peu en dessous et certain pourrais parler de fin de type Deus Ex Machina (et l'expression collerait bien à cette histoire), je ne vois pas comment cela aurait pu être autrement.
    L'auteur maîtrise aussi le rythme et chaque chapitre, sauf le dernier, se termine par un cliffhanger parfois magistral. Bref même si j'ai préféré lire chapitre par chapitre tous au long d'une semaine par manque de temps, j'avais envie de lire la suite à chaque fois.
    Chaque personnage de l'équipe est très bien décri, et les flashbacks permettent d'encrer ces derniers dans l'histoire et de mieux comprendre leurs choix et leurs réactions. On s'attache aux personnages et nous avons envie de connaître leurs sorts. Les personnages, les membres de l’escadrille Purgatory, sont vraiment le point fort de cette série.
    
    Il y a deux aspects dont j’aimerais parler. Le premier qui est présent tout au long de l’histoire est la religion. Dans chaque chapitre nous avons droit à des extraits de la genèse légèrement modifiée pour correspondre avec l’histoire. J’ai trouvé cela un peu superflue et j’ai fini par ne plus lire ces textes. Cet aspect création d’un nouveau monde n’est pas très présent dans l’histoire, et à mon sens ces textes viennent un peu alourdir l’histoire. Mais cela n’est qu’un point mineur qui ne gêne en rien le plaisir de lecture. Si comme moi cela vous dérange, passez ces textes.  Cet aspect création d’un nouveau monde n’est pas très présent dans l’histoire, et à mon sens ces textes viennent un peu alourdir l’histoire. Mais cela n’est qu’un point mineur qui ne gêne en rien le plaisir de lecture. Si comme moi cela vous dérange, passez ces textes. 

    Le second point est l’aspect politique qui arrive plus vers la fin de la série. La lutte contre la survie même de l’univers prend aussi un sens de survie de la liberté pour l’humanité. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher votre lecture, mais j’ai trouvé cette approcher intéressante. Le point de vue des CIC même un peu caricatural car poussé à l’extrême montre bien le danger pour l’humanité de se diriger vers cette voie de l’ultra-libéralisme. Mes choix d'Amina et Milorad, bien que surprenant montre que parfois pour survivre nous pouvons participer à une dictature et que la résistance même si on la désire n’est pas une chose facile. Cet aspect de la série m’a beaucoup plus convaincu que l’aspect religieux car il s’inscrit parfaitement dans l’histoire. Et le rôle de Mario est étonnant. 

    Pour résumé une bonne lecture qui me donne envie de lire d'autres oeuvres de Denis Bajram. Est-ce que vous avez lu cette édition intégrale où avait envie de le faire? Dites-le-moi en commentaire. 

lundi 9 août 2021

La Guerre du Feu

 

    La Guerre du Feu d'Emmanuel Roudier au scénario et aux dessins et de Simon Champelovier aux couleurs aux Éditions Delcourt en trois tomes.

    Cette trilogie est inspirée du livre éponyme de J. -H. Rosny Aînée. Je n'ai pas lu ce livre, et j'ai un très vague souvenir du film des années 80 que j'ai vu lors d'une sortie scolaire. Après avoir lu la trilogie Neandertal du même auteur j'étais curieux de lire un peu plus de celui-ci. Comme cette trilogie était disponible dans la médiathèque de ma ville je l'ai emprunté.

    L'action se passe durant la préhistoire. Les Oulhamr possèdent le feu, et savent le conserver, mais pas le créer. Le jour où il le perde suite à une bataille contre une tribu adverse ils sont alors en grand désarroi. Ils n'ont plus de protection contre les bêtes sauvages et ne peuvent plus cuire la viande ni durcir les pointes des lances. Deux groupes sont envoyés pour récupérer le feu. Naoh, Nam et Gwan forme le premier groupe et nous suivons leurs aventures.

    Ce que j'aime c'est les dessins des paysages variés, des animaux disparus et des personnages. L'auteur prend le temps de représenter des combats entre bêtes sauvages et de larges cases représentant les grands espaces. Cela nous immerge dans cette nature sauvage à la fois belle et dangereuse de notre Terre de l'époque préhistorique. L'homme n'est finalement qu'un petit élément dans cette grande nature, s'inclinant devant la force de celle-ci. Le découpage des cases est aussi inhabituel pour la bande dessinée Franco-Belge et apporte beaucoup à la narration et aux combats.

    Du côté du scénario c'est un peu plus compliqué. On peut lire l'histoire sur plusieurs niveaux et interpréter celle-ci de différentes façons. Vous pouvez la lire comme une aventure pour récupérer le feu. Elle est plaisante et se laisse lire. Mais vous pouvez aussi analyser cette histoire, les relations entre les différents groupes d'humains ou de préhumains. Mais aussi la structure de la tribu, de la place des hommes et la place des femmes, et de la prépondérance de la force sur l'intelligence. La postface de Marc Guillaumie en fin du dernier tome nous en parle très bien, et au lieu de l'expliquer plus maladroitement je vous conseille de la lire lorsque vous aurez terminé la lecture de cette trilogie.

    Bref, une trilogie préhistorique que je vous conseille de lire si elle se trouve dans votre médiathèque ou si un.e ami.e la possède.


Justice League, Crise d'Identité

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