vendredi 28 juillet 2023

Witchblade

Witchblade #1 chez Semic

Witchblade est une autre série de Top Cow des années 90. Je suis en cours de lecture de The Darkness, du même studio, lorsque je suis arrivé au cross-over entre les deux séries. J'ai trouvé dans ma boutique d'occasion préférée les treize premiers numéros édités par Semic pour un euro le numéro.

Tout comme The Darkness, j'avais fait l'impasse sur cette série lorsqu'elle est sortie en 1996. Semic sortaient de plus en plus de séries et je n'ai pas tout suivi.

Pour information, la série a été éditée par Semic jusqu'au numéro #50, puis aussi été éditée par Edition U.S.A. jusqu'au #34 et enfin par Delcourt du numéro #70 au numéro #105.

La série contient 185 numéros aux U.S.A. ainsi que des spin-offs et autres cross-over.

Witchblade #1-#8

Le premier arc de la série est scénarisé par David Wohl, Brian Haberlin, Christina Z. et Michael Turner. Il est dessiné par Michael Turner.


Ce premier arc nous raconte les début de la nouvelle détentrice du Witchblade, Sara Pezzini.

Ce que l'on voit en premier dans cette série c'est la sexualisation des personnages féminins et en particulier de l'héroïne, Sara Pezzini. Même si les années 90 étaient très portées sur ce point, on peut dire que Michael Turner le pousse au maximum. Personnellement cela ne me dérange pas, mais me lasse par moment.

J'aime beaucoup le style de Turner, il n'y a rien à dire à cela. Et je trouve qu'il prend son envol avec cette série. Je regrette qu'il ait disparu si vite.

Du côté du scénario, je dois dire que c'est assez différent des autres séries Image Comics. Tout comme The Darkness il y a moins de super-héros et de monde à sauver.  

Sara Pezzini est lieutenant de la police criminelle de New-York et son univers est composé de policier, gangster et de monsieur tout le monde.

Certes, elle devient la porteuse de la Witchblade et se voit confrontée à des personnes hors du commun. Mais tout cela est dans un style bien différent.

Sa personnalité est complexe, même si elle est du côté de la loi elle est souvent à la limite de celle-ci. On sent aussi un certain manque de confiance en elle, en particulier sur son physique, mais aussi un manque affectif qu'elle a du mal à combler.

L'autre point, c'est l'importance des sentiments et des relations sentimentales dans ce comics. L'amour, l'amitié, l'amour familial sont présents. Mais il y a aussi des relations de domination et de soumission, que ce soit sexuel ou non. Et ça, c'est très particulier à ce comics. J'ai rarement vu cela dans un autre.

Dans l'épisode #7 on voit Lisa Buzanis, une amie de Sara, Julie Pezzini, la sœur de Sara et Ms Boucher rentrer dans un club BDSM. Cela ne m'aurait pas gêné si Lisa n'avait pas 16 ans.

La narration est parfois un peu lourde, et la traduction m'a semblé étrange une ou deux fois. Mais cela se lit quand même bien.

Pour conclure j'ai bien aimé ce premier arc. Le talent de Turner associé à un scénario vraiment différent des autres comics et à une caractérisation intéressante donnent de grandes qualités à ce titre.

Witchblade #9

Un épisode dessiné par Tony Daniel dont le style de l'époque me fait beaucoup penser à Todd McFarlane. Cette épisode préfigure la série Tales of the Witchblade ou nous voyons les porteuses dans le temps de la Witchblade.

Ici, c'est une pirate qui combat pour conserver son navire et son trésor. C'est sympa, mais cela ne vaut que pour ses graphismes.

Witchblade #10-#14

Le tueur au "micro-onde" sévit toujours. Sara Pezzini et Jake McCarthy enquêtent toujours sur ce mystérieux tueur. On finit par apprendre qui se cache derrière ce serial-killer. L'histoire de Kenneth Irons et de sa famille s'étoffe. 

Witchblade #15-#17

Sara est suspendue suite à toutes ses erreurs et mystères et Jake quitte la police. Chacun retourne de son côté mais ce n'est pas certain que leur relation soit terminée.

Un arc où Sara est envoyé dans une mission au Brésil par Adam Gahan d'une branche du ministère de la Justice. C'est un piège et Sara s'en sort encore grâce à un ange gardien, Ian Nottingham, un peu particulier.

Witchblade #18 - The Darkness #9-#10 - Witchblade #19 - Liens de famille

La guerre entre la Yakusa, la Maffia et un groupe de policiers agissant en dehors de la loi atteint son apothéose. Derrière tout cela, des personnes qui manipulent les différentes factions pour en tirer profit. On retrouve nos deux "héros" dans une confrontation. Il devront s'allier pour se sortir des plans de Sonatine et Bruce Wilder.

J'avais un peu de mal à trouver un sens à ce cross-over, mais le final m'a éclairé. Il reste cependant beaucoup de question en suspend, surtout du côté de Witchblade.

Witchblade #20-#25

Suite au cross-over avec The Darkness, c'est maintenant Ian Nottingham, un assassin professionnel, qui est le porteur de la Witchblade. Cependant ce n'est pas facile pour lui qui a déjà une âme bien noire de résister au désir de tuer de celle-ci.

Après le monde de la mode et des mannequins, les scénaristes David Wohl et Chrsitina Z. explore celui de la religion. J'ai remarqué des liens entre cette religion fictive de la Prosperité et celle de la Scientologie. C'est encore plus vrai lorsqu'il cette religion tisse des liens avec des artistes de cinéma ou de la musique. 

Certes ce n'est pas très subtil comme pour le monde des mannequins, mais ces thèmes abordés dans une série qui est maintream la rend un peu particulière et plus réelle.

A noté que l'histoire du père de Sara Pezzini prend tout doucement de l'ampleur et de l'importance. Sara se pose de plus en plus de questions sur son père et ses liens avec Kenneth Irons.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Justice League, Crise d'Identité

Première approche du format Urban Nomad C'est ma première lecture d'un titre sous le format Urban Nomad, emprunté à la médiathèque d...